Page 175 - Des ailes pour le Brésil
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Il est impossible de convaincre un trafiquant de drogue de
changer de métier et un agriculteur de se mettre à récolter des
plantes comestibles au lieu de la coca.
C’est une tâche ardue et décourageante qui n’a pas de fin dans cette
Amérique du Sud qui est considérée comme une démocratie
exotique aux yeux du modernisme, par les sociologues et
anthropologues.
Au Brésil, la perte continue de la forêt amazonienne ne
menace pas uniquement la survie d’espèces animales.
La transformation de la forêt en terrains arables et la pratique de
l’agriculture dans ces zones précipitent la disparition d’un équilibre
naturel et l’apparition de sécheresses.
Selon une étude de la revue américaine Science 10, basée sur des
images satellites, les plus touchées des zones géographiques sont
l’Amérique latine avec 60% de déforestation, l’Afrique 24% et l’Asie
16%.
Le Brésil, actuellement, donne des signes de démocratie en détresse
et l’an prochain, en 2018, les élections présidentielles ne risquent
pas d’améliorer la situation, il existe un déficit culturel politique
important !
C’est un défi pour l’humanité de préserver l’Amazonie.
Il y a 4 000 ans, la culture du pavot à opium était déjà connue
en Mésopotamie, il est maintenant inexistant - cela donne du baume
au cœur.
En matière de surface, l’Amazonie brésilienne est la plus grande
victime de la déforestation annuelle de la planète. Devant cette
situation la Norvège, principal bailleur de fonds pour la protection
de la forêt amazonienne, a prévenu que ses paiements au Brésil
seraient divisés par deux.
Aujourd'hui encore, quand nous pensons à l’Amazonie, nous nous
ressentons toujours captifs de l’ampleur et de la force de cette
nature.
La forêt amazonienne est un endroit où l’on peut encore
toucher la pureté de la nature et où l’on se sent un peu écrasé par la
grandeur du spectacle qui nous entoure.

