Page 183 - Des ailes pour le Brésil
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Le  Portugais  Pedro Àlvares Cabral  est  probablement le
                  premier  à  avoir  découvert  les  côtes  du  Brésil,  la  terre  des
                  perroquets, en  avril  1500. Dès  cette  époque-là,  la  France  a

                  également joué un rôle important dans cette région.
                  D’après  des  recherches,  le  capitaine  Jean  Cousin,  originaire  de
                  Dieppe, aurait découvert les deux Amérique dès 1488, mais rien ne
                  peut étayer scientifiquement l’affirmation qu’il aurait découvert le

                  Brésil avant Cabral.
                   Malheureusement, toutes les archives de Dieppe du XVIIe siècle
                  ont été détruites par un incendie. Il ne reste aucun document officiel

                  authentifiant  ces  découvertes,  mais  les  Normands  nommaient  le
                  pain de sucre de Rio de Janeiro, la « motte de beurre ».
                         Le seul témoignage de cette époque est le livre « La Relation

                  Authentique »,          du      voyage       du       capitaine       d’Honfleur,
                  Binot Paulmier de Gonneville, qui               commandait           la    goélette
                  « L'Espoir ».

                   Il aborda la côte du Brésil le 6 janvier 1504, à proximité du 26e
                  degré  de  latitude  sud  du  littoral  de  l'État  de  Santa  Catarina.
                  Gonneville découvrit une humanité ressemblant à des enfants, les
                  Indiens étaient des gens simples, vivant sans soucis, sans la nécessité

                  de beaucoup travailler.
                  De  son  séjour  de  six  mois,  aube  des  relations  françaises  avec  le
                  Nouveau  Monde,  surgira  le  mythe  du  «  bon  Sauvage  »  que

                  Montaigne et Rousseau alimenteront avec force.
                   Les Indiens, amis des Français, semblaient préférer ces « maîrs »
                  français à la barbe rousse aux « cachorro » portugais.
                   Rabelais  évoque  pour  la  première  fois  le  terme  et  la  notion

                  d’exotisme en  1548 dans  son  Quart  Livre,  contemporain  des
                  grandes découvertes des navigateurs.
                  Le  10  novembre  1555,  l'amiral  français  Nicolas  Durant  de

                  Villegagnon (ou Villegaignon) relâche dans la baie de Guanabara,
                  lieu du futur Rio de Janeiro.
                  Il amène avec lui 600 colons huguenots. Le rêve avorté d'une France
                  antarctique commence.

                   Une carte, vaste demi-cercle, illustrée à Dieppe en 1579 par Jacques
                  de Vaudeclaye, dessine les contours du littoral de Natal.
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