Page 181 - Des ailes pour le Brésil
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Avant notre départ de la Chacará pour Tours en France, où je devais
                  être  opéré  de  mon  genou  en  mai  2010,  nous  avions  loué  deux

                  camions chargés de nos plus grands et plus beaux palmiers, ainsi que
                  les  plus  rares,  350  en  tout.  Les  deux  camions  déposèrent

                  provisoirement  leur  cargaison  dans  une  ferme  indiquée
                  à « Macaiba », à quelques kilomètres de Natal, en attendant notre

                  retour de France, en août. Mais le projet avorta lamentablement. Le
                  propriétaire de la ferme, issue d’une famille politique influente de la
                  région,  ne  voulut  jamais  nous  restituer  nos  palmiers,  sans  jamais

                  nous en donner la raison.

                         Que  sont-ils  devenus ?  Que  faire  face  à  cette  spoliation ?

                  Porter plainte, intenter un procès, cela reviendrait à perdre du temps
                  et de l’argent. Nous n’avons eu que nos yeux pour pleurer et un

                  grand dégoût de certains membres de cette illustre famille que nous
                  avions  rencontrés.  Nos  sentiments  d’hostilités  les  plus  profonds

                  furent  pour  l’architecte-paysagiste,  instigatrice  de  cette  aventure
                  désastreuse. Évidemment, la « faute » était d’avoir fait confiance à

                  ces  hominidés.  Quelle  déception !  Nous  ne  pourrons  jamais
                  oublier ! Depuis, j’ai perdu ma passion pour les palmiers.


                  Notre  anecdote  fut  publiée  sur  le  Web  au  Brésil,  mais  a  disparu  :  « A
                  dramática história da tentativa frustrada de criação de um jardim botânico em
                  Natal ».
                  CHAPITRE XXI.

                  Le choix du Brésil
                            Cette  décision  de  prendre  ma  retraite  au  Brésil,  je  ne  la

                  regrette  toujours  pas  actuellement,  malgré  les  singularités  de  ce
                  pays « émergent »  et  les  innombrables  aventures  éprouvantes  que
                  nous avons vécues, avec ma femme.

                   La plus pénible a été notre procès dans les « mâchoires de la justice
                  brésilienne »  qui a  duré quinze  ans,  et ironiquement contre  des

                  crapules françaises.
                         Aussi, une des raisons pour lesquelles j’ai choisi le Brésil est la
                  suivante.
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