Page 199 - Des ailes pour le Brésil

Je cite Kant qui affirme que l’homme a une nature
conflictuelle dans sa relation à la société.
Le Brésil est considéré comme une des pays les plus

dangereux du monde.
Nous n’avons jamais à ce jour été agressés !
Au début de cette année, Natal a fait la une de la presse
internationale.

Vingt-six personnes sont mortes après un nouvel affrontement
entre deux gangs criminels dans un pénitencier incendié et
complément détruit.

Les corps retrouvés par la police étaient décapités et démembrés.
Ces centres pénitenciers sont minés par la violence liée au
trafic de la drogue, et à la surpopulation.
On comptait, en janvier, plus de cent trente morts dans trois prisons

au Brésil.
Dans l’enfer de ces prisons, une anecdote incroyable et comique se
raconte.

Un détenu bénéficiant d’une permission de la journée se fait remplacer par
un ami pour dormir à sa place la nuit dans sa cellule pour cinquante R$ (20
€).
En août et décembre 2017, deux régiments d’infanterie en
armes dans des véhicules blindés sont venus sécuriser la ville et ses
alentours.
Un lundi matin, la télévision locale annonçait trente-cinq assassinats

pendant le week-end !
Joyeuse ambiance, mais dans une certaine mesure, on en prend
l’habitude, mais désagréablement.

Il y a des quartiers dangereux comme partout dans le monde et il
est préférable de ne pas étaler des signes extérieurs de richesse.
Le quartier où nous demeurons est à peu près sécurisé.
Une personne meurt assassinée au Brésil toutes les neuf minutes !

Les homicides au Brésil, ces quatre dernières années ont fait plus de
morts que la guerre en Syrie20.

20
En 2016, 60 000 homicides , soit en moyenne sept par heure.
Ce que je ne comprends pas, ce sont ces touristes qui vont visiter les
favelas, pour contempler la misère du monde, peut-être sont-ils à la
recherche d’émotions fortes et perverses, ce sont des voyeurs ?

Sont-ils conscients qu’ils puissent recevoir des balles perdues ?