Page 31 - Rebelle-Santé n° 220
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NUTRITHÉRAPIE
EN PRATIQUE
La cure de vitamine D gagne à être effectuée durant toute la saison froide afin de compenser l’absence de synthèse cutanée.
Comme il y a environ huit chances sur dix que vous manquiez de vitamine D – que vous soyez jeune, adulte ou senior –, pas la peine de perdre du temps et de l’argent à réaliser un test sanguin avant de com- mencer la cure. En revanche, ne faites pas l’impasse sur le dosage sanguin de contrôle après quelques mois de supplémentation afin de vérifier où en est votre taux sérique de vitamine D.
Concernant la cure en elle-même, appliquez la règle des « 4 » :
« 4 » comme 4000 UI par jour de vitamine D « 4 » comme 4 mois de supplémentation « 4 » comme 40 ng/ml
Après 4 mois de supplémentation, procédez à un dosage sanguin afin de vérifier si vous avez au moins atteint la valeur seuil optimale de 40 ng/ml.
Depuis des années, je répète à l’envi qu’il faut distin- guer valeur seuil minimale et valeur seuil optimale. La valeur seuil minimale – celle qui permet de bénéficier des effets osseux de la vitamine D – est de 30 ng/ml
(valeur plancher de référence habituellement men- tionnée sur les résultats d’analyse). En revanche, la valeur seuil optimale – celle qui permet de bénéficier des effets extra-osseux de la vitamine D, en particulier au niveau de l’immunité – se situe à 40 ng/ml.
Gardez à l’esprit que la réponse individuelle à la sup- plémentation peut varier en fonction de divers para- mètres : âge avancé, déficit en magnésium, malab- sorption intestinale, polymorphisme génétique... Pour évoquer le paramètre de l’âge, des chercheurs ont ainsi montré qu’une dose de 5000 UI par jour était nécessaire pour assurer le maintien d’un taux sérique convenable (> 30 ng/ml) chez les plus de 65 ans, là où 2000 UI par jour suffisaient chez les moins de 65 ans. Ne zappez donc pas le test sanguin de contrôle à la fin de la cure.
Didier Le Bail
Notes
(1) Si le déficit en vitamine D ne constitue pas nécessai- rement la cause première des troubles de santé énumérés dans les tableaux, on peut a minima lui attribuer le rôle de facteur précipitant ou aggravant.
(2) Chowdhury R, Vitamin D and risk of cause specific death : systematic review and meta-analysis of observational cohort and randomised intervention studies, BMJ, 2014 Apr
(3) Lindqvist PG, Avoidance of sun exposure is a risk factor for all-cause mortality ; results from the Melanoma in Sou- thern Sweden cohort, J Intern Med, 2014 Jul
Et faites une cure pendant la saison froide...
Rebelle-Santé N° 220 31
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