Page 20 - Rapport de Licence
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comme expliqué précédemment. Pourquoi ferais- espace construit, un paysage, ayant une histoire,
je un mur ici ? Pourquoi ici ? Pourquoi comme cela une vie. Quels sont ses caractéristiques ? Pourquoi
? Parce que chaque décision est un geste réfléchi, se présente-t-il à nous ainsi ? Comment sera-t-il
venue d’une volonté réelle. Il a fallu s’impliquer. dans les cinquante prochaines années ? Le travail
Comme lors d’un trait de crayon dessinant une de conception est donc précédé d’une analyse de
nature morte ou un modèle nu un lundi matin, terrain et de la réalisation de documents graphiques
la main agit et projette sur le papier des espaces, présentant les axes possibles suivis par le projet. Ce
des formes. Non pas seule, elle est guidée, par des travail de cartographie est donc entré en résonnance
choix. J’ai donc pris conscience au cours de cette avec le travail réalisé dans les enseignements de
année que la matérialité, la lumière, la symbolique, paysage, d’urbanisme, d’histoire, de matériaux, ou
autant de signes et de paramètres qui seraient vécus d’art de bâtir. En effet, peu importe l’objet étudié,
par l’usager, seront immédiatement transcrits en qu’il soit un territoire, une habitation rurale, un jardin
émotions. public, ou même une habitation à colombages d’un
centre ville historique, la constitution de ce dossier
La démarche proposée par Olivier Delépine d’analyse rappelle l’importance de caractériser
en seconde année est donc venue compléter l’espace d’intervention : connaître le passé pour
cet apprentissage de l’approche du projet par mieux concevoir le futur. La cartographie ou encore
la sensibilité, de par la personnalité du maître le travail de diagnostic (état des lieux) ont donc
d’ouvrage. Qualifier des ambiances lumineuses, une part importante dans la conception de tout
acoustiques, thermiques m’a ainsi amené à produire projet. Etant une représentation interprétée et donc
des projets de meilleures qualités. Cette méthode irrémédiablement partiale du réel, le graphisme
pédagogique de « cercles de sens » et « images définit alors ici l’espace sur lequel l’architecte vient
de référence » comme processus de recherche de construire, hiérarchisant les informations permettant
concepts architecturaux m’a ainsi marqué et est de comprendre ce territoire, de s’y repérer et de s’y
resté dans mon approche personnelle du projet. déplacer. A la main, bien qu’il est vrai je ne suis pas
un grand utilisateur du crayon, ou à la machine, la
Après une approche par la commande représentation ou plutôt le dessin porte déjà une
et la sensibilité, j’ai poursuivi mon parcours signification. Que ce soit en informatique, en cours
d’apprentissage par des ateliers et enseignements de géométrie descriptive ou arts plastiques, le
mettant, avant tout, en avant l’analyse de site. dessin permettait la compréhension des volumes
Que ce soit pour l’atelier de Cécile Gaudoin ou de et l’imbrication des espaces. Cet apprentissage de
Jean-Philippe Roche, le projet s’inscrit dans un base est aujourd’hui acquis mais il demande encore
