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ÉCONOMIE & ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES
ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES
32,5%
La hausse des recettes fiscales collectées entre 2013 et 2016 par le port de Lomé
Le pays a gagné 19 places dans le classement « Doing Business » de la Banque mondiale
➙ Sur les routes, dans les marchés et au sein des administrations, les mécanismes de perception ont été renforcés.
Des objectifs budgétaires toujours dépassés
Résultat : les recettes fiscales ont connu une progression de 13,6 % en 2014 (457,9 milliards de F CFA, environ 700 millions d’euros) et de 4,8 % en 2015, pour atteindre 480,4 milliards de F CFA, soit 20,2 % du PIB. L’Office table sur
un recouvrement de 548 milliards de F CFA en 2016, notamment grâce à l’introduction de nouvelles mesures : la facture normali- sée, l’application du tarif extérieur commun (TEC) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ou bien encore la consolidation de la culture d’entreprise. Au Port autonome de Lomé, principal contributeur au budget de l’État, les nouvelles mesures imposées avec fermeté par l’OTR ont suscité parfois les remontrances des opérateurs. Mais elles ont permis une hausse des rentrées fiscales.
La hausse des recettes collectées sur la période 2013-2016 a été de 32,5 % (elle a même été de 44,1 % pour les recettes budgétaires liquides de 2013 à 2015). Depuis sa création, en 2014, l’Office a toujours dépassé les objectifs bud- gétaires qui lui étaient assignés.
Un guichet unique
pour le commerce extérieur
L’informatisation intégrale des procédures douanières est en cours grâce à la création du Guichet unique du commerce extérieur (Guce). Le Guce est un outil sur lequel l’État s’appuie pour améliorer le recouvrement des recettes fiscales tout en rendant plus transparentes les opérations de commerce à travers le territoire.
Entré progressivement en fonctionnement en juillet 2014, il permet de réduire les coûts et les délais des transactions commerciales et des opérations logistiques. Il simplifie éga- lement les procédures à l’import, à l’export et en transit, et propose un accès à une plateforme dématérialisée accessible 24 heures sur 24 via Internet.
Un numéro vert pour alerter
sur les actes de corruption
En 2015, la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infrac- tions assimilées a été créée. La structure vient en soutien à la Cour des comptes, à l’Inspection générale d’État et à la Cellule de traitement des informations financières. Des institutions qui œuvrent déjà à la lutte contre la corruption dans le pays.
Les procédures des marchés publics exigent désormais que les avis de recrutement soient publiés dans la presse officielle afin de garan- tir la concurrence et de permettre aux plus qualifiés d’occuper les meilleurs postes. De son côté, l’Autorité de réglementation de ces marchés publics a mis en place un numéro vert afin de rendre plus facile la dénonciation de tout acte de corruption ou dysfonctionnement détecté.
Ces efforts sont fructueux. En 2015, le rap- port de Transparency International a classé le Togo à la 107e place sur 168 États, faisant gagner au pays 19 places par rapport à l’année précédente. Pour la première fois depuis cinq ans, la corruption du Togo n’est plus considérée comme endémique.
Le rapport 2015 de la Fondation Mo Ibrahim souligne aussi l’amélioration de l’environ- nement des affaires au Togo : le pays est l’un de ceux dont la gouvernance a connu le plus d’évolutions. n
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