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LA COOP DES ARTS
 En 2019, les associations se professionnalisent et se structurent mieux : l’ère entrepreneuriale produit ses effets. De nombreux acteurs de la formation publique et privée ont élaboré de nouveaux cursus universitaires comme la Licence Pro autour du poste central de « Responsable de structure associative ». En France, la demande des associations pour former leur personnel ou les membres de leur bureau représentent un peu plus de 8% de la demande globale de formation, ce qui exprime une forte demande pour un secteur qui occupe 5% du PIB et 9% des effectifs salariés.
Même si les possibilités d’autoformation à l’entrepreneuriat existent, les TPE et associations du domaine artistique ont bien des difficultés à s’approprier ces ensembles, nébuleux et complexes, de connaissances et compétences à maîtriser pour entreprendre sereinement.
L’expérience de la mise en place du présent projet coopératif au sein du Collectif Artus et de l’encadrement des artistes par des entrepreneurs de métier mettent en évidence les points
So schnell. Année 1993, chorégraphie de Dominique BAGOUET. Interprètes Fabrice Ramalingom et Catherine Legrand. Tous droits réservés.
suivants :
• Un vaste fossé existe entre le monde des artistes et
le monde des affaires ! Deux visions antinomiques ? Le croire c’est empêcher l’union des deux, c’est rendre l’un dépendant de l’autre, l’antinomie de l’autonomie... Paul Valery dit « Il y a deux visions possibles du monde : celle qui morcelle, celle qui unit. ».
•  Il est possible avec du temps et de la pédagogie, de donner envie aux artistes entrepreneurs d’apprendre à gérer et développer leur activité, preuve en est la conception de ce projet. L’étude interne montre que les artistes sont prêts à se former au financement de leur activité ou encore à la mise en place des outils de communication.
•  Dans les formations des « managers d’élite »13 , on rappelle aisément que celles et ceux qui ont aussi une fibre artistique et une vision du monde non stéréotypée disposent d’atouts supplémentaires pour repérer la vision entrepreneuriale gagnante... Pourquoi la réciproque ne serait-elle pas vraie ?
•  Il est souvent question du développement de l’autonomie dans les activités artistiques ; il en est de même pour l’entrepreneuriat : maîtriser un ensemble de contraintes économiques, juridiques, sociales ou financières, c’est se donner la capacité d’opérer rapidement en toute autonomie.
Le tout est de le vouloir !
Comme une évidence qui donnerait à l’artiste des possibilités supplémentaires d’autonomie de pensées et d’actions pour mieux exprimer son art !
4-2. LA VISION, LES AMBITIONS, LES BESOINS
Ce projet est né d’une nécessité, puis d’une difficulté transformée en opportunité. La difficulté fût d’abord de constater une insuffisance de capacités et de méthodes pour organiser un projet d’achat et une exploitation le soutenant. L’opportunité fût celle de réunir de nouvelles compétences pour construire un projet réaliste afin de continuer à jouir des lieux et d’en faire bénéficier les entrepreneurs artistiques (ceux qui y développent leur activité) et leurs usagers (celles et ceux qui suivent cours ou formations). Et, ce qui n’est pas des moindre, démarrer une aventure collective entrepreneuriale qui ne s’oubliera pas.
Au tout début, il y a une très belle salle qui fait sensation dans Montpellier, il y a un collectif d’artistes qui l’utilisent sans trop se soucier du développement économique. Désormais il y a un collectif d’artistes accompagnés d’entrepreneurs et juristes qui ont enrichi le projet de formation et d’accompagnement. Avec une supra motivation : « être propriétaire collectivement du lieu d’exploitation ».
D’autres sociétaires sont attendus pour soutenir et développer le projet : des usagers, de nouveaux entrepreneurs artistiques, des partenaires particuliers, des partenaires professionnels, les salariés...
On parle de vision, de possibles... Le projet peut s’élargir, d’abord sur le même site en effectuant des travaux d’extension pour disposer de plus de surface et donc plus d’attractivité de services, mais aussi peut se dupliquer en d’autres lieux, toujours dans la même éthique.
L’ambition première est relativement simple, faire un emprunt pour soutenir l’achat et les travaux strictement nécessaires pour
13 HEC, ESSEC...
    













































































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