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Dans le champ de l’action située
D’une autre manière, par le jeu d’une alternance entre l’action et la réflexion, directe lorsqu’il s’agit de l’intégration d’un feed-back, ou indirecte lorsqu’il s’agit de revenir sur l’appropriation d’une connaissance, l’élève construit le pont sur lequel il est en train de marcher. En même temps qu’il progresse dans les acquisitions attendues, il développe sa cognition et sa métacognition jusqu’à conscientiser sa démarche pour apprendre. En cela, les disciplines contribuent au développement de l’intelligence et à la construction du citoyen de demain. Un être est libre, grâce à sa faculté développée de définir et de mettre en œuvre des stratégies pour faire et réaliser, et grâce à sa capacité progressivement manifestée à se mettre par lui-même en marche pour apprendre et en posture d’apprenant. Il y aurait alors une dynamique de classe fondée sur une relation enseignant- élèves dans laquelle s’installe un mode de gouvernance dans lequel les choix sont partagés, négociés à tout instant,
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descriptive, verbalisée qui permet d’observer les actions au sens large et de les nommer. Un traitement conscient et volontaire de l’action qui s’est déroulée.
Après avoir repris connaissance de l’objectif donné, l’élève met en œuvre une véritable métacognition qui, elle, introduit une évaluation de ce qui est à conserver, à renforcer et ce qui est à modifier. A ce moment, l’élève mobilise l’ensemble de ses informations, connaissances, croyances sur ses propres processus pour faire reconstruire après coup l’action mentale et l’évaluer. Ce mouvement de retour sur la pensée, sur les acquis donnent du sens aux apprentissages recherchés par l’auto-entendement qu’il engendre.
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La métacognition : définition et usage pour l’apprentissage par Catherine Semer.
Dans le champ de la psychologie
Le questionnement d’explicitation est une aide en même temps qu’un moyen de recueil d’informations. L’auto-observation s’appuie sur la perception c’est-à-dire qu’elle renvoie aux organes de sens : vision, proprioception, audition, odorat, goût. Elle se base également sur l’aperception c’est-à-dire l’expérience de notre propre pensée: “Je me disais, j’évoquais telle image visuelle...”. Dans leur forme la plus générale, les questions descriptives ciblent les “quoi”, “qu’est-ce que” mais aussi la localisation “où” et le moment “quand”. De plus, toutes les formes du comment sont utilisées. Inversement certaines formulations de questions sont totalement à proscrire dans ces techniques d’aide à l’explicitation. Faire décrire exclut
les questions qui portent sur la causalité de la situation : le “Pourquoi”. Ces questions induisent des réponses hors du domaine du vécu et fait entrer dans le conceptuel qui correspondrait au domaine des connaissances théoriques et procédurales déjà conscientisées. Faire décrire exclut donc que le sujet soit questionné sur un domaine qui n’est pas observable (Vermersch 2014). L’analyse, la compréhension de ses erreurs interviendra dans ce mouvement descendant de haut en bas pour proposer un autre modèle d’action. La métacognition va donc plus loin que la seule explicitation pour s’attarder sur cette prise de distance qui interroge sa démarche pour apprendre.
Développer la métacognition
les démarches actualisées et ajustées au fur et à mesure du chemin d’apprentissage poursuivi (Saury et al 2013 p 147). En cela l’élève devient partie prenante et participatif de son projet d’apprentissage jusqu’à le piloter lui-même, du fait de la dévolution opérée par le professeur.
De manière partagée, le numérique vient en soutien des idées précédemment avancées. Selon l’approche scientifique, les élèves, en cherchant à donner du sens ou à agir sur l’émotion ressentie, transforment leurs connaissances. L’enseignant peut donc encourager ces modes d’engagement en incitant les élèves à raconter leurs expériences émotionnelles. Il est possible de faciliter les récits d’expérience par le blog de la classe et les échanges spontanés dans des dispositifs collectifs d’apprentissage (Terré, Saury, Sève, 2013). De même que l’usage de l’image, photo et/ou vidéo, permet de focaliser l’élève sur un moment singulier de l’action, d’orienter son regard, son attention.
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Les premières questions aident l’élève à retracer mentalement ce qui s’est passé dans sa tête quand il s’est lancé dans l’activité. Il revit les différentes étapes, ressent les divers temps et exercices cognitifs. Ce moment est qualifié d’introspection cognitive. L’élève fait émerger à la conscience ce qu’il a fait spontanément. Il s’agit d’une phase