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STARTUP
L’ART DE DÉSARTISER
u peut-être vous étiez plus intéressé dans les
Ochiffres alors la comptabilité est certainement
votre choix. Ainsi, le moule est fait et que la
société et la culture exige, nous devons trouver
notre manière de s’y retrouver, même s’il semble
et cela apparait comme forcer un triangle dans
un espace en forme d’un cercle. Ne vous sentez
jamais blâmé ou même battu pour avoir fait quelque
chose que vous avez réellement aimé? Comme
dessiner, chanter, danser, jouer au football, coudre
des vêtements peut-être? Ou vous pouvez être
ce parent ou tuteur qui a battu quelqu’un. C’est
vraiment très simple, comme je l’ai dit plus tôt qu’un
parent typiquement zambien va élever un enfant
selon la norme.
Bien sûr un enfant devrait passer plus de temps à
étudier et moins de temps à explorer ses intérêts
personnels. A mains levée, si vos parents se
souciaient de la note que vous avez obtenu en
musique quand ils viennent à la journée scolaire
portes ouvertes. D’accord, c’est plutôt dur, mais je
suis sûr que vous avez une idée.
Notre éducation zambienne ou l’éducation africaine
en général n’a pas donné beaucoup d’espace à la
créativité humaine. Je vais prendre un exemple de
la chanson ‘Mizu’ par Pompi, qui définit vraiment
cette situation: ‘Low on creativity, high on degrees’.
Ce n’est en aucune façon fuir l’éducation et ses
avantages pour l’humanité. Pas du tout. L’éducation
est un carburant pour la prospérité.
Cependant, notre état économique exige notre
rigidité pour survivre. Nous n’avons pas atteint un niveau où le talent inné tire le monde à vos pieds. Très peu de parents zambiens
encourageraient un jeune adulte en herbe qu’ils voient qu’il veut être chef, danseur, peintre ou même musicien. La raison étant ? Ces
professions ne paient pas bien . Et c’est bien compris. En fait, pour nous, Zambiens, cela montre un manque de sérosité dans la vie. De
telles déclarations attireraient des réunions familiales.
Les conseils prodigués à ces rêveurs sont ceux de faire quelque chose qui puisse leur permettre d’obtenir une certaine forme de
sécurité. Et puis peut-être, après ça, ils peuvent essayer de poursuivre cet intérêt. Voici donc le jeune Chansa, qui aime cuisiner et
peut faire presque toute sorte de nourriture. On lui conseille de faire inscrire à l’Université de Zambie ou l’Université de Copperbelt.
Il est admis à cette dernière, dans la faculté de gestion des affaires, département de banque et finance. Il termine ses études
universitaires avec un diplôme et obtient bientôt un emploi bien mérité. Chansa est confortablement installé dans sa carrière pendant
plus de cinq ans. Après cinq ans il se rappelle de sa passion. Il croit qu’à présent, il est maintenant sûr qu’il a assez d’argent pour
démarrer sa propre entreprise. Cependant, il se dit : Sa famille survivra-t-elle alors qu’il s’accroche à l’entrepreneuriat ? Et qu’est-ce
que ses proches Penseront quand ils apprendront qu’il a démissionné de son travail pour commencer à cuisiner? Il paie toujours en
train de payer son crédit d’une voiture A son employeur et a des plans de construction alors en prenant la voie du travail indépendant
ce ne serait pas une bonne idée. Bref, ce n’est pas notre ordre naturel de prendre des risques dans ce domaine.
Certains ont l’ont fait, mais pas sans un combat. Ceux qui n’ont jamais donné une chance à leur compétence intérieure et à leur
créativité ont de mauvaises histoires à raconter sur comment on ne leur a jamais accordé une plate-forme pour exprimer ni explorer
ces intérêts. Cependant, tous les cas ne sont pas les mêmes. Certains ont de grandes réussites, et avec la croissance d’opportunités
en Zambie, il y a de plus en plus de gens qui optent d’être leur propre patron parce que cela est rentable. Il y a certainement beaucoup
de choses ayant beaucoup d’intérêts dans ce domaine.
Alors, quelle est la grande Idée ? Peut-on condamner l’art de « désartiser » aux parents mal informés ou arriérés ? L’art de « désartiser
» est quelque peu intégré dans notre culture, d’où il est compréhensible que nos idées sur la voie vers le succès soient linéaires. Mais
le filet peut être élargi. Et ça devrait l’être. Dans le mélange d’ABC et de 123 devrait être l’ingrédient de Do Re Mi. En d’autres termes,
nous devons développer une culture qui crée un environnement où les individus prospèrent même en dehors du système d’emploi
formel. Les preneurs de risques doivent être acceptés.
Ce sont eux qui font l’histoire. Encore une fois, il ne s’agit pas d’une position contre la voie de l’éducation, ni un appel à la passivité
académique. Il s’agit plutôt d’un désir de voir une harmonie entre les moyens conventionnels et non conventionnels de la prospérité.
L’ Afrique que nous voulons 96