Page 106 - Automedication
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106 AUTOMÉDICATION. LE GUIDE EXPERT
Arrêt du tabac
et sevrage tabagique
En France, 78 000 décès sont, chaque année, imputables au tabac, soit
215 morts par jour. C’est de loin la première cause de mortalité en France.
Fumer est dangereux pour soi et pour son entourage (fumeurs passifs). Pour une lecture optimale des tableaux, reportez-vous à la page 17.
Même si s’arrêter de fumer demande toujours un effort, un certain
nombre de mesures peuvent vous y aider.
CE QU’IL FAUT SAVOIR
A
Fumer tue !
Le tabac augmente considérablement les risques de développer des
maladies cardio-vasculaires, des bronchites chroniques, des cancers des
organes en contact avec le tabac ou la fumée : langue, larynx, trachée,
bronche, mais aussi rein, vessie. 30 % des cancers sont dus au tabac.
Le tabac est particulièrement néfaste pour la femme enceinte comme
pour le fœtus (fausses couches plus fréquentes, accouchements préma-
turés, enfants chétifs).
Le tabac diminue la cicatrisation des ulcères digestifs, des plaies de
la bouche après intervention dentaire (pose d’implants, de prothèses…),
augmente le risque de récidive d’ulcères digestifs et accélère le vieillis-
sement de la peau.
L’arrêt du tabac engendre très rapidement de nombreux bénéfi ces pour
la santé :
Après quelques semaines, vous ne toussez plus, vous respirez mieux,
vous récupérez le goût, l’odorat et la forme physique.
En 1 an, les risques d’infarctus du myocarde diminuent de moitié et le
risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) tombe au niveau de celui d’un
non-fumeur.
En 5 ans, le risque de cancer diminue de moitié et au bout de 10-15 ans,
l’espérance de vie redevient identique à celle d’un non-fumeur !
Arrêter de fumer, c’est rompre la dépendance au tabac pour améliorer sa
santé. Mais plus tôt on arrête, meilleurs sont les résultats !
LES INTERDITS
N’essayez pas d’arrêter de fumer sans consulter un médecin si vous
vous sentez dépressif, anxieux, stressé ou si vous êtes dans un contexte
psychologique, familial ou professionnel, diffi cile.
Ne prenez pas un traitement de substitution nicotinique sans consulter
votre médecin en cas de maladie cardio-vasculaire sévère (infarctus, acci-
dent vasculaire cérébral récent), maladie du foie ou des reins, ulcère gas-
trique ou duodénal en évolution, ou si vous êtes enceinte, si vous allaitez
ou si vous prenez des médicaments.
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