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LES MÉDICAMENTS 45
Les placebos impurs
Certains laboratoires proposent des médicaments dont les indications ne
correspondent pas aux symptômes que ceux-ci devraient traiter. C’est le
cas par exemple de l’association de plusieurs vitamines pour soigner la
fatigue passagère et de différentes substances à base de magnésium pour
traiter la spasmophilie.
Ces médicaments sont appelés « placebos impurs » car, dans ce cas, ils ne
peuvent agir que par effet placebo. Leur utilisation doit être condamnée.
En effet, en raison de leurs propriétés pharmacologiques, ces médica-
ments peuvent entraîner des effets indésirables.
Il existe malheureusement encore beaucoup trop de placebos impurs
parmi les quelque 12 000 médicaments (avec ou sans ordonnance) actuel-
lement en vente en pharmacie.
L’effet nocebo
On appelle « effet nocebo » tout désagrément survenant à la suite de la
prise d’une substance inerte (placebo). Les manifestations les plus fré-
quentes de l’effet nocebo sont par ordre décroissant : la somnolence (25 %
des cas), la fatigue, les troubles digestifs, la diffi culté de concentration, les
maux de tête, les bouffées de chaleur, les tremblements.
Médicaments et grossesse
La grande majorité des médicaments pris par la mère pendant la gros-
sesse sont transmis à l’embryon et au fœtus à travers les échanges san-
guins, via le placenta.
L’automédication est donc formellement déconseillée aux femmes enceintes.
CE QU’IL FAUT SAVOIR
Même si un médicament ne produit aucun trouble chez la femme enceinte,
il peut en produire chez l’enfant qu’elle porte.
Pendant la grossesse, il faut TOUJOURS demander l’avis de votre médecin
ou de votre pharmacien avant de prendre un médicament, même s’il vous
paraît anodin.
C’est crucial dans les deux premiers mois de la gestation : pendant cette
période, la prise de médicaments peut engendrer des malformations
graves, des lésions de certains organes et la mort de l’œuf ou de l’embryon.
Lors des trois derniers mois de la grossesse, des médicaments vendus
sans ordonnance contre l’anxiété, l’insomnie, certains antidouleurs
(dérivés de la morphine), un grand nombre de sirops antitussifs, les anti-
allergiques et les anti-infl ammatoires non stéroïdiens (aspirine, ibupro-
fène, diclofénac, acide nifl umique…) peuvent déclencher différents types
de troubles chez le bébé.
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