Page 87 - Automedication
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SYMPTÔMES, MALADIES ADULTES ET MÉDICAMENTS  87

             médicaments en crème ou pommade contenant du baume du Pérou, des
             antihistaminiques comme le PHENERGAN ® , des sulfamides pris par la
             bouche (antibactériens, diurétiques…), des antibiotiques (pénicillines), des
             essences (menthol, camphre, thymol…), des désinfectants à base de dérivés
             du mercure, y compris des sparadraps dits hypoallergéniques !

             L’urticaire
             Cette réaction très fréquente de la peau tire son nom de l’ortie, une plante
             « urticante ». Près de 20 % de la population souffre d’urticaire au moins
             une fois dans sa vie. Elle se manifeste par des boursoufl ures sur la peau,
             rouges ou rosées, accompagnées d’une sensation de brûlure et de déman-
             geaison. L’urticaire peut être provoquée par l’allergie à certains aliments
             (allergie alimentaire), certains médicaments (en particulier les pénicillines
             ou d’autres antibiotiques mais aussi les sulfamides), certains cosmétiques,
                                                                 A
             des piqûres d’ortie ou d’insectes, une réaction au froid, au soleil ou à l’eau,
             et plus rarement par des maladies parasitaires, un début d’hépatite ou des
             maladies «généralisées» type mononucléose infectieuse.
             Le syndrome de Lyell
          Pour une lecture optimale des tableaux, reportez-vous à la page 17.
             C’est la plus grave des affections de la peau, provoquée majoritairement
             par des réactions à des médicaments (toxidermie) et notamment : pénicil-
             lines, sulfamides, AINS, allopurinol… Même traitée, elle est mortelle dans
             30 % des cas. Elle se manifeste par des taches rouge franc plus ou moins
             douloureuses évoluant en bulles, associées à des décollements de peau
             importants, mettant parfois la peau à nu (la personne a l’air d’avoir été
             ébouillantée !). L’hospitalisation d’urgence est impérative !

             Le syndrome de Stevens-Johnson
             Il se manifeste par des ulcérations des muqueuses (par exemple conjonc-
             tivite, pharyngite, atteinte de l’anus…), de la fi èvre et une aggravation de
             l’état général. Risques associés : surinfections, diffi cultés respiratoires.

             L’œdème de Quincke
             C’est la réaction de l’organisme d’une personne sensibilisée à un facteur
             allergisant (piqûre d’insecte, aliment, médicament). La peau se met à gon-
             fl er de façon spectaculaire, en particulier au niveau du visage (paupières)
             et du cou, et s’accompagne de diffi cultés respiratoires parfois très impor-
             tantes. Sans prise en charge, l’œdème peut engendrer une impossibilité
             à respirer (gonfl ement de la langue, du larynx) ou évoluer vers un choc
             anaphylactique.

             Le choc anaphylactique
             Il s’agit d’une réaction allergique violente et brutale de l’organisme d’une
             personne sensibilisée, entraînant une chute brutale de la tension arté-
             rielle, une accélération du rythme cardiaque, des diffi cultés à respirer, des
             troubles digestifs (vomissements, diarrhée), pouvant provoquer, dans sa
             forme gravissime et sans traitement immédiat, la mort de la victime. Les
             facteurs déclenchants sont les piqûres d’hyménoptères (abeilles, guêpes,
             taons), des antalgiques, des antibiotiques et certains aliments (fruits de








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