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CONTRAT DE PROJET 2016/2019
CENTRE SOCIAL ET CULTUREL DU PAYS MANSLOIS
Malgré la réduction du temps d’accueil décidée en 2011, on constate que la fréquentation du lieu est
assez constante. On peut donc en déduire que cette décision correspondait bien à l’attente des usagers.
De même, la fréquentation est régulière. En effet, les familles viennent majoritairement à plus de 6
séances et elles sont nombreuses à fréquenter le lieu au-delà de 11 séances. Pour certaines d’entres
elles, c’est un rendez-vous inscrit dans leur agenda. De même, les familles sont présentes pendant les 2
heures d’accueil. L’horaire (identique au contrat initial 14h30/16h30) ne semble pas être un frein à la
fréquentation. De même, la localisation à St-Angeau n’empêche pas le public de venir alors que cela
nécessite de se déplacer pour la majorité des familles: les usagers sont issus majoritairement de la
CDC du Pays Manslois, bien que tous ne donnent pas ce renseignement non obligatoire. De plus, lors
d’entretiens avec les familles, le lieu semble plus approprié car il est isolé de la Maison de la Petite
Enfance située à Mansle. Dès lors, il y a une meilleure identification de ce service. Les familles disent
s’y sentir bien. La clarté du lieu, les équipements et l’aménagement de l’espace favorisent
apparemment ce sentiment. De même, la façon d’être reçues par les professionnelles est un atout
souligné par les familles, particulièrement celles qui poussent la porte pour la première fois et disent
s’être senties bien accueillies et bien introduites auprès du groupe. Les professionnelles veillent
d’ailleurs à la qualité des échanges et au respect de chaque personne présente, enfants et adultes
compris. Les enfants touchés sont principalement ceux âgés de 0 à 2 ans. C’est effectivement une
période riche et complexe pour les parents. Avec l’arrivée de l’enfant, ils deviennent parents et
construisent cette identité chaque jour en fonction de cet enfant qu’ils apprennent à connaître. L’enfant
fantasmé (pendant la grossesse, mais bien avant, à savoir dans la construction même de chaque parent,
de son histoire d’enfant) fait place peu à peu à l’enfant réel qui arrive au sein du couple, devenu couple
parental. Cela soulève des interrogations, des inquiétudes parfois partagées avec les autres parents. Le
fait d’échanger rassure car les problématiques rencontrées sont assez universelles. Les solutions
apportées sont propres à chaque famille puisqu’il n’existe pas de solutions toutes faites. Les
professionnelles présentes apportent quant à elles un autre éclairage sur les sujets abordés, elles
étayent les discussions d’informations objectives. Leur rôle consiste souvent à conforter les parents
dans leurs choix. Ils ont besoin d’être valorisés dans cette mission, d’autant plus que nous accueillons
majoritairement des mères et bien souvent elles doutent et elles se questionnent alors qu’elles
détiennent les éléments de réponse. La scolarisation des enfants dès 3 ans (voire 2 ans et demi) fait que
nous les rencontrons un peu moins. Pour autant, les parents parlent aussi de leurs aînés même s’ils ne
sont pas présents: le besoin d’échanges est important même lorsque l’enfant est scolarisé. D’ailleurs,
les parents venus pour un premier enfant reviennent pour les suivants. Il arrive aussi que certaines
mamans viennent avec une amie pour lui présenter le lieu. Au besoin, dans le cas de situations
évaluées comme à risque, en lien avec la PMI, nous proposons une autre démarche. Cependant, le
public utilisateur n’est pas uniquement un public en difficulté au sens de la PMI. Il s’agit de parents
qui ont juste le besoin de rencontrer d’autres parents pour échanger sur des sujets du quotidien avec les
professionnelles comme nous l’avons abordé plus haut. La mixité sociale est bien représentée au
niveau des usagers. Les répercutions sont difficiles à apprécier en termes d’amélioration des relations
parents/enfants. Cependant, un point retient l’attention : la rupture de l’isolement social. En effet, pour
certains parents, ce temps est le seul qui leur permette de rencontrer d’autres familles et d’autres
adultes. Les mamans, majoritaires, le disent souvent: quand leur conjoint travaille, elles sont seules
avec leur enfant et les journées sont parfois longues. De même, les familles élargies sont parfois loin,
voire hors département. De ce fait, elles ne peuvent être un relais. Enfin, les familles nouvellement
installées n’ont pas toujours eu l’occasion de nouer des relations sociales (c’est surtout vrai lors de la
première naissance). On peut alors supposer que ces relations aident les familles à s’ancrer sur le
territoire et donc à le faire vivre. Le LAEP aura donc joué son rôle et favorisé l’intégration des
familles sur le territoire. En dehors des temps d’accueil proprement dits, des actions plus ponctuelles
sont proposées aux familles. Ainsi, lors de la semaine de l’allaitement, en partenariat avec la PMI, des
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