Page 2 - DOCUMENT_PROJET
P. 2

Le statut de métropole fait rêver les grandes villes car c'est un

               atout pour leur image, pour leur attractivité.


               Quant à Saint-Etienne et Toulon, qui n'ont jamais été en mesure de ravir le
               chef-lieu de leur région face respectivement à Lyon ou Clermont-Ferrand et

               Marseille, elles satisfont à la nouvelle quatrième catégorie des agglomérations
               de plus de 400.000 habitants. Là encore, elles profitent du coup de pouce de

               la réforme territoriale via la recomposition de la carte intercommunale qui fera
               grossir au 1er janvier prochain la taille de leur périmètre. Il ne manquait par
               exemple à Saint-Etienne qu'un petit millier d'habitant pour passer le seuil de

               400.000 habitants, une marche modeste que le maire LR Gael Perdriau a
               réussi à franchir en convainquant quelques communes de rejoindre son

               intercommunalité.

               Une grande autonomie de décision

               L'élargissement du club des métropoles et la banalisation du statut enrage les

               premières lauréates, celles qui prétendent être les seules capables de
               rayonner à l'international comme Paris, Lyon ou Bordeaux. La France compte

               aujourd'hui 15 métropoles : Nice a été la première bien avant les autres en
               2011 puis la loi Métropole en a rajouté dix en 2015. Paris et Marseille ont suivi
               début 2016. La plupart dépassait le seuil des 400.000 habitants, mais Brest et

               Nancy ont obtenu une dérogation. Nancy a obtenu son statut le premier juillet
               dernier.


               « Le statut de métropole fait rêver les grandes villes car c'est un atout pour
               leur image, pour leur attractivité », expliquait aux Echos le patron du Grand

               Nancy, André Rossinot. Le titre n'apport aucun avantage immédiat mais dès
               l'an prochain, la réforme territoriale offre aux métropoles une grande

               autonomie de décision face à l'émergence des grandes régions plus
               puissantes, dont ne profiteront pas les autres communes et

               intercommunalités.

               Si le Parlement approuve le texte, les quatre collectivités devront voter en leur

               sein leur demande de changement de statut qui sera ensuite validé par l'Etat.
               Dans cette course à l'échalote, les métropoles les plus puissantes
               réfléchissent déjà à négocier de nouvelles prérogatives. Lyon a par exemple
   1   2   3   4   5   6   7