Page 7 - DOCUMENT_PROJET
P. 7

Le Sénat refuse la fusion de quatre

               arrondissements, la création de nouvelles


               métropoles... et la piétonisation des voies

               sur berges !




               Le Sénat a adopté mercredi 9 novembre en fin de journée, en première lecture, le projet de loi sur
               le statut de Paris et l'aménagement métropolitain. Mais en le vidant de ses deux principaux points,
               la  fusion  des  quatre  premiers  arrondissements  de  Paris  et  la  création  de  nouvelles  métropoles.
               La  droite  sénatoriale  a  voté  la  version  du  projet  de  loi  réécrite,  et  le  PS  contre.  Communistes,
               écologistes et une partie du RDSE à majorité PRG se sont abstenus. Le gouvernement a fait savoir
               qu'il fera rétablir les dispositions supprimées lorsque le texte arrivera à l'Assemblée nationale. "Je
               défendrai ma vision sur le statut de Paris et des métropoles à l'Assemblée qui est un forum plus
               turbulent que le Sénat mais sait se rassembler", a en effet lancé le ministre des Collectivités, Jean-
               Michel Baylet. "Les modifications apportées par la majorité sénatoriale ont profondément dénaturé
               le texte", a accusé Roger Madec (PS).


               (…)


               Métropoles : nous partîmes à huit métropoles, nous nous vîmes vingt-deux...
               Enfin,  sur  le  volet  non-francilien  du  projet  de  loi,  le Sénat  a  refusé  la  création  de  nouvelles
               métropoles. Par 224 voix contre - la droite, les communistes et le RDSE - et seulement 119 pour, les
               sénateurs ont en effet rejeté des amendements destinés à rétablir un article du texte assouplissant
               les  critères  de  création  des  métropoles  afin  de  faire  émerger  quatre  nouvelles  entités  -  en
               l'occurrence Orléans, Toulon, Dijon et Saint-Etienne. Cet article avait été supprimé par la commission
               des   lois   qui   avait   estimé   qu'"il   porterait   atteinte   à   l'équilibre   des   territoires".
               "L'agglomération de Tours a vocation à devenir métropole, elle le serait déjà si nous n'avions pas
               connu des vicissitudes avec le décès de Jean Germain", l'ancien maire de la ville, a plaidé Stéphanie
               Riocreux    (PS),    auteur     de    l'un    des    amendements      de     rétablissement.
               Même point de vue pour Michèle André (PS) qui a proposé un critère complémentaire à celui de la
               population  de  la  zone  d'emploi  :  disposer  d'une  population  supérieure  à  250.000  habitants  ou
               comprendre  dans  son  périmètre  le  chef-lieu  de  région  au  31  décembre  2015.  "Ainsi  Clermont-
               Ferrand,   Metz   et   Tours   accéderaient   au   statut   de   métropole",   a-t-elle   dit.
               "Le  gouvernement  souhaite  rétablir  son  texte  par  lequel  Dijon,  Saint-Etienne,  Toulon  et  Orléans
               deviendront métropoles", a confirmé Jean-Michel Baylet. "Metz, Clermont-Ferrand et Tours, à mon
               sens,          ont         vocation          à          rejoindre         ce          club".
               "Sur  la  forme,  je  pense  à  Don  Rodrigue",  leur  a  répondu  le  rapporteur  Mathieu  Darnaud.  "Nous
               partîmes à huit métropoles et par un prompt renfort, nous nous vîmes vingt-deux en arrivant au
               port".  "Or  avec  vingt-deux  métropoles,  on  doit  repenser  l'aménagement  du  territoire  français".
               Pour lui, "face au développement métropolitain, nous ne pouvons pas procéder ainsi, à la va-vite" et
               "il nous faut une définition claire de la métropole, de son rôle, du seuil de population requis".
   2   3   4   5   6   7   8   9   10   11   12