Page 14 - Mon Anarchie

10. L’Anarchie, c’est aussi le nawak

Ce qui est beau et unique dans l’Anarchie, par rapport aux autres «sciences sociales» ou
idéologies politiques, c’est que c’est indéfinissable donc souple, Libre. Y’en a bien qui ont essayé
d’écrire des pavés dessus, mais aussi illisibles que contradictoires. De Louise Michel on ne connait
que le nom d’un lycée, quant à Kropotkine...c’est qui lui ?
L’éthymologie oui «an» privatif + «archos» mais on entend quoi par «archos» ?
Pouvoir ? Pas vraiment juste, l’absence de pouvoir légiféré ne suppose pas forcément l’absence
d’une hiérarchie tacite, comme chez les animaux, en fonction de l’ancienneté du savoir ou du savoir
faire, plutôt l’absence de répression.
L’absence d’ordre ? Tout groupe suppose un ordre, même naturel.
L’absence de cadre c’est déjà plus proche...
Le siggle en dit plus, le A qui est un Alpha dépassant du Oméga: l’individu qui prend sa racine dans
le tout mais qui va au delà de ce tout. Donc la Liberté de l’individu en symbiose avec le groupe,
mais indépendant de celui ci.
A partir de là tout est possible ou presque selon la formule «chacun fait ce qu’il a à faire».
Tout part de la libre expression de soi (mais dans l’intéret de tous, contrairement à l’individualisme
libéral) et c’est là que l’Anarchie c’est du nawak. Ce gamin qui taggue un mur, c’est de l’Anarchie.
Le Muselin qui détourne un camion de la Brink’s aussi. Dali qui fait de l’Art au delà de l’art aussi.
Les poèmes de 100 mètres de long de Léo Ferré aussi. L’Anarchie c’est ce spontané qui va au delà
des normes pour faire mieux, et vu que l’intention de l’individu lui seul peut la connaitre et que le
concept de «mieux» de «renouveau» mêmest litigieux...L’Anarchie c’est le nawak, du moment qu’il
s’en revendique. Ou presque.