Page 17 - Mon Anarchie
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On pourrait en dire plus mais ça donne une idée. La seule vraie issue pour redevenir un être humain
normal c’est la sortie, au bon vouloir du juge ou les pieds devant...
Un exemple d’enfermement parmi d’autres très semblables donc, ne serait ce que par le trauma-
tisme qui perdure généralement des années après. Si bien sûr dans une soi disante démocratie ce
genre de structures ne devraient même pas exister, au delà du problème de l’enfermement la racine
à couper c’est l’Etat qui crée et alimente à dessin cet enfermement pour assoir son pouvoir.
Anarchie pratique: le travail constant
et la relation avec l’autre
On nait Anarchiste, et on est Anarchiste. Pour autant, face aux assauts constants de la lobo-
tomisation sociétale, rester Anarchiste demande un travail constant. Soit par la culture, soit par
l’oeuvre. Celui qui a donc considéré comme bon d’être Anarchiste et souhaite le rester, voire préci-
ser et alimenter sinon sa Révolte (mot qui peut être mal compris) du moins sa Différence, se doit
pour lui même comme pour les autres d’être quasi constamment en travail, tout vide risquant d’être
comblé par le néfaste ambiant de la société. Pour autant si c’est nécessaire et même vital, l’Anar-
chiste ne doit pas se cacher derrière ses livres, ça ferait de lui un asocial, ce qui serait terriblement
anticonstructif. Mon Anar se doit d’être s’il le faut immédiatement disponible pour son frère hu-
main, qu’il lui présente un projet sérieux ou qu’il lui demande une clope, dans tous les cas l’accueil
de l’autre et la communication ont priorité sur le travail et la culture. Toujours, ça peut être usant,
mais c’est absolument nécessaire, ne serait ce que parce qu’avant d’être Anars ou pas on est tous
des humains.