Page 15 - Mon Anarchie
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Culture populaire et abnégation
Je le disais, la réussite sociale ne saurait être un but en soi. Mais plus réussir sa vie, avoir
une vie «vivante», épanouie.
Dans le même sens, ce qu’on appelle «culture générale» je gerbe dessus, y préférant la culture popu-
laire. Ca ne m’intéresse pas de briller en société, cette société n’est pas ma société. Ma société, c’est
la Rue, et j’ai la culture qui va avec, n’en déplaise aux bourges de la «middle class» pour qui je n’ai
pas de haine, plus de la compassion, mais que c’est pas eux mes Frères, même si on est tous des frè-
res humains.
Est ce à dire qu’il faut être sale voleur et pauvre pour être appréciable dans mon Anarchie ? Si bien
sûr «il n’est pas nécessaire d’être fou pour faire partie de mes amis mais ça aide» je connais des fils
de bourges qui en ont, qui sont pas totalement gangrénés par leur éducation morose (et fausse) mais
c’est des exceptions et de manière générale c’est pas à eux que je m’adresse.
Je suis donc bien sûr du côté des miséreux des rejetés des minorités évidemment. D’un autre côté
s’il n’est pas obligatoire d’être pauvre et seul pour faire un «bon» révolté, l’argent et certains liens
sociaux sont autant de chaines qui empêchent d’être libre. Et réciproquement dès le moment que tu
te marginalises (ce qui est sommes toutes logique), l’Etat te coupe les vivres, cherche à te réduire au
néant voire à te refroidir carrément si nécessaire.
Mais tout ceci peut être exalté quand on sait que «nos vies valent mieux que leurs profits». C’est
d’ailleurs le paradoxe: on te tue parce que tu veux vivre au lieu de juste survivre. Mais la fleur qui
meurt renait plus belle.