Page 27 - Mon Anarchie
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Argent, flics, corruption, surveillance
                                              et condamnations arbitraires





                   Dans le chapître «Les gentils et les méchants» j’avais dit que je reviendrai avec preuves sur
            la question des flics.
            Je vais partir d’exemples locaux (et là je vais pas me gêner pour citer des noms). Y’a du lourd, y’a
            matière à dire, ce chapître risque d’être un peu long.


                                   «Viens voir, l’Ardèche c’est comme une carte postale,
                                      Mais au delà du paysage c’est comme partout,
                                                  Y’a que du cas social.
                                 Les pires chez nous sont entassés dans les commissariats»
                                                                                                           Beretta, rappeur local.

            Rappelez vous (ou pas) il y a 2 ans on mettait en pré-retraite le Neyret, commissaire principal de
            Lyon, parce qu’il rémunérait ses indics en haschisch. Plus récemment c’est le 36, comico principal
            de Paris, qui était surpris à détourner plusieurs kilos de coke. (affaire d’ailleurs liée à Sarkozy, mais
            l’Etat j’en parlerai plus bas). Ca vous surprendra ou pas mais nous aussi on a nos véreux. C’est bien
            qu’ils fassent tomber la tête de réseau, mais les pieds courent toujours. Prenons donc quelques
            exemples locaux, que je connais et donc dont je parle en connaissance de cause. La différence entre
            la police et la mafia sicilienne, c’est que la mafia a un code d’honneur. Quelques exemples donc.
            Le père Téron, commissaire principal de Privas. J’avais promis à un gamin à qui il faisait du chan-
            tage que j’en parlerai. Le jeune étant aujourd’hui en sécurité, voici les faits. Le Téron, donc, plus
            haut gradé de la police au niveau départemental, lui a dit: «C’est simple, j’oublie le vol de scooter si
            tu balances les dealers de ton quartier». D’un point de vue extérieur, outre que ce genre de méthode
            soit bien sûr illégale, ça peut paraître anodin. Sauf que dans ce millieu ça rigole pas, proposer ce
            genre de deal à un minot de 15 piges, c’est l’amener à finir mort ou torturé dans une cave. Et ça il le
            sait le condé. C’est donc de la mise en danger de mineur à dessin de profit par un dépositaire de
            l’autorité publique, ce qui est extrêmement grave. Puis quand on sait certaines choses, pourquoi ce
            cher Monsieur Téron ne demanderait il pas plutôt à telle personne de sa famille, dont il est avéré et
            de notoriété publique qu’il vend du shit ?
            Les deux gradés d’Aubenas (07), le petit et le gros qui se balladent dans la C3 grise là. Bon le plus
            petit des deux c’est juste un alcoolique on s’y attardera pas. Mais le gros, le Jean Marie, c’est fla-
            grant qu’il a un gros problème de cocaïne, ça commence à atteindre sa santé. Ca vous me direz c’est
            son problème, limite ça en fera un de moins. Sauf que ces problèmes d’excès ont des répercussions
            concrètes sur la lucidité des enquêteurs et les méthodes qu’ils utilisent (genre arrêter quelqu’un sous
            un faux prétexte pour lui subtiliser son téléphone pour enquêter sur autre chose). Quant à leurs hom-
            mes, et bien sûr ils les couvrent, ils tabassent gratuitement les mecs qui sont en dégrisement, meno-
            tés et à plusieurs contre uns. Beaucoup de témoignages d’amis lucides se rejoignent dans ce sens.
            La BRI de Largentière (07), là aussi gros problème de cocaïne, et là aussi ça conduit à des enquêtes
            aveugles dont le seul but est de charger le censément «présumé innocent» qu’ils intérrogent. Pour
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