Page 34 - Mon Anarchie
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L’Anarchie: Nécessité,
sacerdoce, ou félicité ?
Souvent elle s’avère être l’un puis l’autre, puis le dernier. Mais les 3 s’interchangent tout au
long de ta vie.
La nécessité ne semble pas d’emblée évidente pour la masse, qui profite ou se fait croire qu’elle
profite du système (alors qu’en fait c’est l’inverse). Puis le vieux taylorisme «Pas d’alternative» a la
vie dure. Tellement d’esclaves modernes qui se lèvent à 6h, prennentt un RER, perdent 8h de leur
journée pour finalement s’abruttir devant la télé shootés aux antidépresseurs. Tout ça pour le luxe
d’une maison et d’une voiture qu’ils n’auront jamais fini de payer et manger des pâtes tous les
jours. Certains pourtant, moins cons que les autres, parfois même dès l’adolescence, se disent: «Je
ne veeux pas de cette vie là, il doit y avoir une échapatoire». Et ils ont raison. Mais les fausses solu-
tions sont nombreuses aussi, d’autant depuis internet. Le fascisme, qui se dit aujourd’hui «antisys-
tème», ne veut qu’un système encore plus inégal, répressif et libéral. Quant à ceux qui ne disent pas
leur nom, anonymous, indignés, démosphère ou autres, c’est juste la même bête en mieux déguisée.
Le PS est mort, on en parle pas. Le PCF, FDG,NPA ou même la FA ou la CNT ne sont que des édul-
corants: aucune remise en cause du système en soi. Tout cela enlevé, il ne reste que l’Anarchie: la
tendance à l’abolition de tout pouvoir et de toute propriété pour une égalité sociale réelle.
Quand on est jeune on veut frapper vite et fort, on croit pouvoir déplacer des montagnes. On se
passe un max de l’Etat, quitte à crever de faim, on fait la guerre à la loi sans concessions: «Vivre Li-
bre ou mourir». Mais les années se passent et c’est le deuxième qui se réalise, à force de rue et de
prison (voire d’ovrdose ou autre...) Que peux tu toi seul contre la mafia surarmée, omniprésente et
manipulatrice qu’est l’Etat ? Alors tu pars d’un autre principe, partant de l›»état de Nature» ou «état
de raison» dont parlent les philosophes. Ne pas s’accorder une liberté qui déboucherait sur un escla-
vage [Rousseau]. Mais il en reste encore plein d’autres. Etre un minimum indépendant du système,
ne faire des concessions que le minimum d’apparat, et vivre au delà de toute leur merde. Là est une
Anarchie libératrice qui apporte la félicité. Pas besoin d’élever des chèvres en Ardèche (mais pour
ceux qui veulent, sachez le, c’est encore possible). Même en ville on peut payer le moins possible,
fuir le salariat comme la peste, éviter tout luxe inutile. Il est encore possible de se faire gratuitement
un jardin, bosser dans l’associatif. Ne jamais oublier que partout, Tout est encore possible. Juste
s’informer comment et se donner le courage (les moyens ça se trouve) de faire réellement quelqu
chose de sa vie, ça c’est une des plus belles formes de l’Anarchie.