Page 36 - Mon Anarchie
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Juste deux mots sur la réforme des collèges
On m’objectera qu’on s’en fout des collégiens et d’ailleurs eux mêmes en ont déjà plus rien
à battre, mais c’est plus de la France de demain qu’on parle. De l’avenir d’un pays qui se battit
d’abord par les écoles depuis que l’enseignement se mêle d’éducation.
Pourquoi s’attarder sur une réforme parmi tant d’autres, quand d’ailleurs d’autres passeront d’ici
que sorte ce bouquin ? Parce qu’elle comporte un détail significatif sur lequel peu se sont attardés.
Beaucoup parlent d’un nivèlement par le bas, de désorientation. D’autres s’attardent sur le fait que
les langues vivantes ou anciennes deviennent optionnelles; voire aléatoires, mais c’est pas le pro-
blème.
Ce que j’en retiens d’un point de vue citoyen humain, c’est que d’un côté on bannit l’apprentissage
de Guargantua et des Lumières, des philosophes qui liaient intimement Nature et Raison, et d’un au-
tre côté on insiste sur un «citoyennisme» obscur venant d’en haut. Comme si en simple on cherchait
à remplacer une fois pour toutes la vision de la République de Platon et de Rousseau par celle de
Valls et de Macron...