Page 80 - Correspondance coloniale
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Je m’éloigne, mais le voile se lève et entraine comme une remise

            à jour.

            Dans beaucoup de civilisations, le serpent représente la vie, la

            création, la connaissance. Dans la genèse il est présenté comme
            un tentateur apportant la connaissance.


            Mais je comprends maintenant ses intentions. Non l’homme ne

            mourrait pas en mangeant le fruit, il serait différent. A l’origine
            l’homme est savant. En connexion avec la divinité en lui il a

            accès à toutes les sciences. Sans instruments, il connait les astres,
            les plantes et les maladies. Il est connecté et intuitivement, il

            savait. C’est ainsi que nos ancêtres savaient des choses que nul

            leur avait appris. Ce savoir dépendait de leur connexion à la
            source. Les chamans, les sorciers, les druides et autres sages,

            étaient  hors  des  conventions,  ils  étaient  en  phase  avec  eux-
            mêmes et avec la source. C’est ainsi qu’ils savaient, car la source

            détient tous les savoirs.


            Le  serpent  a  bien  dit  qu’en  mangeant  de  ce  fruit,  l’homme
            accèderait à la connaissance du bien et du mal ? L’utilisation du

            verbe connaître indique une fusion externe. Par ailleurs, dans les
            textes moins interprétés, il est écrit que ce fruit donnera accès à

            la  science  du  bien  et  du  mal.  Les  compétences  propres  de
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