Page 77 - Correspondance coloniale
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Mes peuples comptaient des guerriers.

            Des  hommes  et  des  femmes  prêts  à  se
            sacrifier pour la vie.


            Mes guerriers apprenaient le respect de
            la vie et de la mort.


            Ils apprenaient le sacré.


            Il  y  a  encore  des  guerriers,  mais  il  n’y  a  plus  de  postes  de
            guerriers.


            Ils ont pourtant cette appétence pour la guerre, salivent au son
            d’une détonation.


            Mais ils ne connaissent pas leurs fonctions.


            Ils n’apprennent pas le respect de la vie et de la mort.

            Ils n’apprennent pas le sacré et ne sont pas en paix.


            Ils sont tels des bêtes féroces en cage, jamais dressés, sauvages.

            La bave à la gueule, ils enragent.


            Tourment en rond,


            Se mangent entre eux,


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