Page 79 - Correspondance coloniale
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La Genèse
Et là j’ai comme l’impression de comprendre ce que vous avez
voulu me cacher.
J’ai grandi en connaissant l’histoire de l’humanité à travers ce
livre que vous avez composé, interprété et manipulé selon vos
besoins. Ce livre bien qu’étant constitué d’écrits anciens, vous
l’avez détourné et m’avez amené à en comprendre ce qui vous
convenait : rien.
Cette fameuse histoire du fruit dans le si beau jardin d’Eden.
Jardin que vous appelez paradis.
Ce fruit qu’un dieu aurait déconseillé de manger au risque de
mourir. Parce que non mourir n’était pas une fatalité, mais c’est
ainsi que vous avez présenté les choses et peu ont vérifié.
Donc ce fruit de la connaissance du bien et du mal que vous avez
appelé « péché de la chair ». Comme si un créateur se serait
trompé à un tel point dans sa conception. Disposer de plaisirs
sensuels qui ne seraient jamais utilisés. Peut-être pensiez-vous
qu’il était prévu que les êtres humains se reproduisent en
cultivant la terre …
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