Page 13 - Éléments PP
P. 13

Enfin, nous arrivâmes à la section la plus grande du musée et la plus intéressante : les
                   peintures. Notre guide nous montra des dizaines de murs sur lesquels étaient exposées
                   des oeuvres, chacune plus belles les unes que les autres.

                   Soudain, une toile mesurant près de trois mètres de largeur et deux mètres de hauteur
                   accrocha mon regard. On y avait représenté un lac, avec des familles qui profitaient du
                   soleil sur l’herbe fraîche au bord de celui-ci. C’était l’oeuvre la plus impressionnante que
                   je n’avais jamais vue de toute ma vie. En plus, le peintre avait utilisé la technique du
                   pointillisme, ce qui dut être très long vu la grosseur de la toile et les multiples couleurs et
                   détails qu’elle comportait.

                   C’est à ce moment qu’une grande onde de nostalgie s’empara de moi. Regarder cette
                   peinture m’avait fait réaliser que jamais je ne pourrais vivre un moment de joie avec ma
                   famille. Ça m’a rappelé que mes parents biologiques  nous ont abandonnés, moi et mon
                   frère, pour aucune raison. Ça m’avait aussi fait penser au fait que si Jay et moi étions nés
                   dans une famille comme celle de la peinture où ils s’aiment et son joyeux, je n’aurais pas
                   des parents aussi détestables que Victor et Patricia. Alors que mes yeux commençaient à
                   se remplir d’eau, je vis le groupe s'éloigner et rentrer dans une autre section. Moi, j’étais
                   toujours plantée là, devant cette oeuvre majestueuse avec les larmes aux yeux.

                   -C’est magnifique, n’est-ce pas?, dit une personne derrière moi.

                   Surprise, je me retournai pour voir Emmerich, qui observait la toile.

                   -Oui, répondis-je.

                   Il s’avança au point d’arriver à côté de moi. Il se pencha pour lire la petite étiquette
                   d’informations sur la peinture.

                   -L’oeuvre s’intitule Un Dimanche Après-Midi sur l'Île de La Grande Jatte, commença-t-il.
                   C’est l’une des peintures les plus célèbres de l’artiste Georges Seurat.

                   -Wow! Tu t’y connais en peinture, m’exclamai-je.

                   -C’est écrit sur la petite pancarte, lança-t-il.

                   -C’est vrai, dis-je en riant nerveusement.

                   Pourquoi devais-je toujours paraître stupide devant lui? Après tous les petits incidents qui
                                   19
                   se  sont  produits   en  sa  présence,  il  devait  penser  que  j’étais  une  vraie  cruche  sans
                   cervelle.





                   19
                      tous les petits incidents qui se sont produits en sa présence
                   Cette situation fait appel aux participes passés des verbes pronominaux. Tout d’abord, il faut voir si le verbe est essentiellement
                   pronominal. Si oui, on l’accorde. Sinon, non, on regarde s’il y une CDV placé devant le verbe. Ici, il y en a un : le qui mis pour tous les
                   petits incidents. Le participe passé s'accorde donc au masculin pluriel.
   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18