Page 14 - Éléments PP
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Je sortis un mouchoir de ma poche pour me sécher discrètement les yeux. Hélas!
Emmerich m’avait vu.
-Ça va Tara, me dit-il en ayant l’air d’être préoccupé.
-Oui, oui. Ça va, affirmai-je en me retournant pour ne plus qu’il voit mon visage.
-Voyons Tara, je le vois bien que ça ne va pas. Raconte-moi ce qui se passe, me demanda-
t-il en plaçant une main réconfortante sur mon bras.
La sensation de sa main douce contre ma peau dégagea de la chaleur partout dans mon
corps. Il me regardait avec ses yeux d’un brun perçant auxquels je ne pouvais résister. Je
décidai donc de me confier à lui.
-C’est juste que cette peinture me rend nostalgique puisqu’elle me fait penser à ce que je
n’aurai jamais: une famille.
-Que veux-tu dire?, questionna-t-il d’un air perplexe.
-Eh bien... mes parents m’ont abandonnée lorsque j’étais bébé. Mon frère et moi fûmes
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aussitôt adoptés par un couple affreux. Ça fait 15 ans déjà que je supporte Victor et
Patricia, les êtres les plus cruels que je connaisse.
-Je suis désolé, dit-il sincèrement.
Puis, il m’enlaça de ses bras forts pour me consoler. J’étais tellement bien dans ses bras.
J’aurais voulu rester là pour toujours. Son odeur de fraîcheur du printemps était
irrésistible. C’était à ce moment que je réalisai mon attraction pour Emmerich.
Après ce moment, nous nous aperçûmes que le reste du groupe était parti. Nous
courûmes pour les rejoindre dans la section des photographies. Parmi le groupe, j’y
repérai Asa.
-Où étais-tu?, s’écria Asa. Je m’inquiétais.
-Relaxe!, lui répondis-je. J’admirais une oeuvre, c’est tout.
-Tu étais avec Emmerich je suppose, se fâcha mon meilleur ami.
Pourquoi ça l’intéressait les personnes avec lesquelles j’étais? Ce n’était pas le genre
d’Asa d’être si jaloux. Peut-être qu’il avait peur que je le délaisse pour être avec
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Emmerich. Quoique cette idée ne me déplaisait pas du tout . Je me demande si
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Mon frère et moi nous sommes aussitôt faits adopter
Dans cette phrase, les sujets ne sont pas de la même personne. Il faut donc trouver qui a la priorité pour donner l’accord.
-La première personne a priorité sur la deuxième, qui a priorité sur la troisième. Donc, on les sujets sont mon frère (troisième personne)
et moi (première personne). Ainsi, la première l’emporte. On accorde le verbe à la première personne du pluriel.
21 Quoique cette idée ne me déplaisait pas du tout.
Quoique écrit en un seul mot est un subordonnant de concession que l’on peut remplacer par Bien que.