Page 16 - Éléments PP
P. 16
Peu de temps après, il arriva dans sa belle voiture. Il sortit rapidement et m’ouvrit la
portière comme un vrai gentleman. Une fois dans l’auto, il se tourna vers moi avec un
sourire aux lèvres.
-Puisque les plans que tu avais prévus avec ton frère ne sont plus en mesure de se réaliser,
ça te dirait de prendre un café avec moi?
-J’adorerai, lui répondis-je.
Comment aurai-je pu résister à cette invitation? Son visage à moitié caché par l’ombre
était plus séduisant que jamais. Peut-être avais-je une chance avec lui?
Quelques minutes plus tard, nous étions dans un petit café nommé Chat l’Heureux.
Drôlement, il se trouvait que la place était réellement chaleureuse avec ses sofas en
velours très confortables.
Nous nous assîmes et commandâmes deux chocolats chauds avec des beignes. Puis, pour
briser le silence, je commençai à lui poser des questions à son propos. Après tout, il était
très mystérieux et je ne connaissais pas grand chose sur lui.
-Alors, ton père est un avocat?, demandai-je.
- Humm oui! , répondit-il avec une petite hésitation.
- Est-ce que tu penses devenir avocat toi aussi?
-Moi!, s’exclama Emmerich très surpris par ma question pourtant simple. Euh, non je ne
pense pas que ce métier me convient.
-Comment ça? Que veux-tu devenir alors?
24
Lorsque je posai cette question, il prit sa tasse dans ses mains et baissa la tête pour
réfléchir. Finalement, après quelques secondes, il me regarda droit dans les yeux et dit
simplement qu’il voulait servir son pays.
-Quoi? Tu veux aller dans l’armée, concluais-je un peu surprise de cette information. Tu
serais prêt à te battre et à courir des chances de mourir?
-Oui, dit-il. Je n’ai pas des notes assez fortes pour poursuivre des études supérieures. En
plus, comme bon citoyen, c’est mon devoir d’aider à la défense et à la protection de ce
pays.
En disant ces paroles, Emmerich paraissait si fière qu’il m’était difficile de le prendre au
sérieux. J’éclatais de rire alors qu’il sortait de sa rêverie.
24
ses mains
Ses est un déterminant possessif. Dans cette phrase on désigne les mains qui appartiennent à Emmerich. Attention de ne pas
confondre avec ces, qui est un déterminant démonstratif.