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LE MOYEN ÄGE

LES CACHETTES ET SOUTERRAINS

trouvaient leur plus sûr abri. Ces ouvrages

sont souvent associés à des mottes féoda-

les, des châteaux, des églises ou des ab-

bayes, parfois à des villages, des hameaux
ou de simples maisons. Bien que César,

Florus et d'autres auteurs fassent souvent
allusion à l'utilisation par les Gaulois de re-

fuges clandestins, il semble que ce soit les

invasions du Bas-Empire et du Haut Moyen

-âge, plus tard les guerres féodales, qui fu-

rent à l'origine de bon nombre d'entre
Parmi les cavités artificielles creusées au
eux. Si l'on cessa d'en creuser à la fin du
cours du Moyen-âge, toutes ont pu servir
Moyen-âge, ils servirent ultérieurement de
de refuge à un moment donné cependant,
refuges à tous les persécutés de l'Histoire.
certaines d'entre elles ont été uniquement
Il est difficile de trouver des ressemblances
creusées dans ce but. Les chroniqueurs
dans le tracé général des souterrains refu-
médiévaux font de fréquentes allusions à
ges, néanmoins, les exemplaires bien ty-
des refuges, ainsi qu'à des cachettes pour
pés possèdent un certain nombre de carac-
les vivres et le mobilier de prix. Les pre-
téristiques qui permettent de les distinguer
miers sont des souterrains refuges ou ca-
des autres excavations artificielles médié-
ves fortes, les seconds, des sortes de silos
vales. Ce genre d'ouvrage est composé
ovoïdes et des caves dont il était facile de
d'une ou de plusieurs salles auxquelles on
masquer l'entrée. Le souterrain refuge est
accède par d'étroits couloirs (env. 0,5 m.
un réduit de défense clandestin, destiné à
de large et 1 à 1,5 m. de haut ),coudés par
des séjours occasionnels de populations ou
tronçons rectilignes de quelques mètres et
de particuliers confrontés à un danger pas-
barrés de portes en général, placées après
sager. Lorsqu'il persistait, que les réfugiés
un coude du couloir d'accès ces portes
étaient traqués, c'est dans la forêt qu'ils
s'encastraient dans des feuillures,