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LE MOYEN ÂGE







            elles étaient bloquées par des barres trans-        que des étagères pour les vivres et les us-

            versales dont une des extrémités était en-          tensiles indispensables. Lorsque les salles
            foncée dans un trou et l'autre, glissée dans        ont une certaine importance ou que le rocher


            une gouttière coudée. Les portes sont sou-          est par trop friable, des piliers sont épargnés
            vent liées à un trou de visée qui donne             lors du creusement pour soutenir la voûte,


            dons l'axe du couloir, permettant d'en assu-        parfois aussi des silos ovoïdes sont creusés
            rer la surveillance et la défense à travers la      pour conserver le grain nécessaire à la com-

            paroi rocheuse depuis un couloir ou une             munauté. Afin que la vie soit possible dans

            salle proche. Une autre défense consistait          ces refuges, des bouches d'aération vertica-

            en l'aménagement d'une chatière, étrangle-          les sont percées dans le rocher sur plusieurs

            ment généralement cylindrique laissant à            mètres, leurs orifices de surface étant ca-

            peine le passage à un homme (20 cm à 2              mouflés comme les entrées, par un taillis ou

            m. de long, 35 à 60 cm de diamètre ), à             un tas de pierrailles. Là où les nécessités de

            l'entrée de la salle la plus reculée, où pou-       ventilation étaient plus grandes, ou lorsque

            vaient se réfugier femmes et enfants. Les           l'on ne savait pas percer d'étroits conduits,

            salles aménagées pour l'habitat temporaire          des puits d'aération étaient aménagés. Dans

            sont en nombre et dimensions variables,             certains cas, c'est la présence de bétail qui a

            suivant la destination du refuge. Elles sont        pu amener le besoin d'une plus grande aéra-

            munies comme leurs couloirs d'accès de              tion.

            petites niches destinées aux lampes à hui-              SOUTERRAIN - REFUGE DE MAISON

            le. On y trouve souvent, ménagées dans la           Quand la situation devenait désespérée,

            paroi, des banquettes pour le repos ainsi           l'évacuation du souterrain refuge était géné-

                                                                ralement assurée par une seconde issue

                                                                dont l'entrée était, si possible, assez éloignée

                                                                de la première, ou par un puits de remontée

                                                                muni d'encoches latérales pour l'escalade,

                                                                situé dans la partie terminale de l'ouvra-

                                                                ge. Certains souterrains refuges peuvent être

                                                                en partie appareillés dans les endroits sus-

                                                                ceptibles de se dégrader.
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