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• 1914 - Le sachou - Entrée dans la guerre
• 1915 - La guerre des tranchées
• 1916 - La guerre d’usure - Verdun, la Somme
• 1917 - La guerre totale
• Le lm concernant 1918 : La n de la guerre ? sera visible aux alentours du 11 novembre pour la com-
Les présentations sont locales, mais mériteraient une plus large diffusion :
mémoration du centenaire de la n du con it. Il traite la péridoe 1918-1920.
- Saint-Marcel-lès-Annonay, lieu de résidence de Dominique Viavant, les communes alentours comme Bourg- Argental (Loire), ou Boulieu-lès-Annonay, mais aussi, bien sûr, berceau des Vincent, les communes de la vallée de la Vocance, Villevocance et Vocance,
- le collège de la Lombardière, à Annonay, devant des classes de 3ème, en 2017 et 2018 ; le lycée Saint-Denis à Annonay en 2018...
- en projet le théâtre d’Annonay pour novembre 2018.
Ces lettres permettent de reconstituer l’histoire des cinq frères mobilisés durant la guerre :
- Jean, né en 1884, 30 ans en 1914, marié à Elisa le 26 mai 1914, mort en 1915 gazé ; Elisa se remariera en 1920 et sera à nouveau veuve quatre ans plus tard. Elle restera en relation avec Marie et décèdera en 1966,
- Joseph, né en 1886, 28 ans en 1914, porté disparu dès 1914 ; son décès sera reconnu en 1920,
- Camille, né en 1889, 25 ans en 1914 (grand-père de Dominique Viavant), cultivateur, cantonnier l’hiver, il épousera en 1929 Francine Decreux avec qui il aura trois enfants ; il gardera comme souvenir des Balkans des crises de paludisme et décèdera en 1968 à 79 ans,
- Jules, né en 1892, 22 ans en 1914 ; il ne pourra plus exercer son métier de maréchal-ferrant à cause de son mal de dos survenu pendant la guerre ; il reprendra la ferme familiale et se mariera en 1927 avec Marie Vallon qui lui donnera trois enfants ; il décèdera de la tuberculose en 1940 à 48 ans,
- Paul, né en 1894, 20 ans en 1914, blessé en 1916, amputé d’une jambe ; il deviendra instituteur,
- et de leur sœur Marie, née en 1897 ; elle épousera Joseph Chavanon et décèdera sans enfant en 1988 à l’âge de 91 ans,
les six enfants de Joanny et Sophie Vincent, nés en 1850 et 1861, 64 et 53 ans en 1914. Joanny décèdera en 1923 à 73 ans, Sophie en 1943 à 82 ans.
La lecture de ces lettres est précieuse pour comprendre la vie au front (franco-allemand, les Balkans) et à l’arrière, et donne des renseignements précieux sur l’armement, les colonies, la condition des femmes, les progrès technologiques, les métiers... Certaines bravent même la censure, en particulier en utilisant la langue occitane.
L’édition d’un recueil des lettres en 2019 pourrait clore (vraiment ?) la quête de Dominique Viavant.
Cahier de Mémoire d’Ardèche et Temps Présent n°139, 2018 116