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Hôtel Palace de Nice, réquisitionné pour hôpital complémentaire
balles. Je ne sais pas ce qui m’attendra mais je préfère à Salonique.
2 février : Départ à 4 h sur le navire hôpital Sphinx.
7 février : Il n’y a rien de prêt. Il faut s’installer. Nous montons des baraquements en planches pour les blessés serbes.
13 février : Nous ne sommes pas bien nombreux comme in rmiers. Nous travaillons avec les Serbes. C’est la France qui les ravitaille et les soigne car ils sont dans la purée. Aussi, ils nous accueillent avec reconnaissance.
18 février : Je fais pour le moment le garde-magasin. J’ai dans mon magasin les boites de conserve, le sel, le sucre, les bougies... Tous les jours, on vient les cher- cher pour les divers hôpitaux de Corfou et de temps en temps, l’Intendance m’envoie ce qui me manque. J’ai le compte des entrées et des sorties à tenir. Pas plus.
21 mars : Je travaille toujours dans le magasin et maintenant que notre matériel est presque ni de débarquer, je ne travaille pas beaucoup.
1er avril : Aujourd’hui, sont arrivés 200 nouveaux in rmiers de renfort. On les a répartis dans les divers hôpitaux de l’île. Je reste quant à moi toujours au magasin.
4 avril : A la Réserve du matériel sanitaire, tant qu’il y aura des hôpitaux aux environs - et même, je crois, que Corfou servira de base d’évacuation pour les armées franco-serbes qui seront en Albanie - je serai un des derniers à quitter la base.
13 juin : Il fait rudement chaud. Que nous réserve les mois suivants ? Il vaut mieux encore cela que d’être
Cahier de Mémoire d’Ardèche et Temps Présent n°139, 2018
parmi les collègues de Verdun ou n’importe lesquels du front français.
10 août : Je fais toujours le même travail. Cela n’est pas très dur. On diminue encore le nombre des lits d’hôpitaux de l’île, ramené à 1 200 petit à petit. On les enverra à Salonique d’autant plus que là-bas, ils font pas mal besoin. Je ne suis pas des partants et avec le poste que j’ai, je serai le dernier à quitter Corfou.
7 septembre : Je suis favorisé en comparaison des camarades qui se battent sur le front français. Corfou est un secteur embusqué où il y a pas mal de “ ls à papa”.
21 octobre 1916 : Je couche maintenant en ville (à Corfou) à la direction du Service de Santé, à côté du téléphone. On me porte mes repas là et je ne peux pas m’absenter.
2 décembre 1916 : Me voilà depuis hier à l’Achil- leion. Je fais l’in rmier de salle et ne suis pas encore au courant du métier. Plus tard, je pourrai vous dire si je m’y trouve bien.
26 décembre 1916 : Je commence à me faire à mon métier d’in rmier quoique cela me plaît que tout juste. Mais comment faire, c’est la guerre !
1917
17 janvier 1917 : Je change tous les 8 jours de service. Maintenant je suis ordonnance des of ciers de l’hôpital. J’ai pas mal de travail mais j’aime mieux cela que le service des malades.
8 février : Ici à Corfou, on monte un nouvel hôpital de 400 lits. Il y a encore 1 500 soldats italiens et les soldats grecs ont quitté l’île.
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