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23 juillet : (Après avoir rejoint l’Ambulance N°11) Les événements du front, pas beaucoup et encore défense expresse d’en causer.
25 août : Cela fait le 4ème jour que l’on marche. Beaucoup de pays mais aucun intérêt, de pauvres villages, très pauvres !
25 septembre : Il y a beaucoup de malades. La guerre est un peu plus active ici ; je suis à 20 km du front et on voit les blessés immédiats.
3 décembre 1918 : Je fais l’in rmier et soigne les malades... Je suis dans un vilain pays. Nous sommes mal ravitaillés, surtout en pain. Nous mangeons du pain bulgare qui est noir comme du charbon et pas tous les jours du vin.
15 décembre 1918 : A Sixtov. Aujourd’hui, voilà 15 jours que je suis ici et c’est le premier jour que je suis sorti en ville. Mais le pays n’est guère intéressant, des
rues mal pavées, les habitants à l’allure de sauvages, vivement la France et Saint-Remèze ! Je suis bien sur la liste des rapatriables mais en attendant on ne se presse pas de nous mettre en route.
30 décembre : Me voilà depuis 3 jours à Bucarest où on nous fait séjourner, je ne sais pas pourquoi !
10 janvier 1919 : Je suis arrivé hier à Salonique par bateau venant de Constanza. Une mauvaise nouvelle m’attendait, je ne viendrai pas en permission, les an- ciennes classes sont libérées et les bateaux peu nom- breux et j’aurai encore quelques semaines à patienter.
J’ai quand même la joie d’être à Salonique car franchement la Bulgarie, la Roumanie, cela n’était pas le rêve et j’y ai bien souffert de privations.
30 janvier 1919 : Je suis en parfaite santé et compte les jours. On nous a dit que les classes 1903-1904 devraient partir vers le 1er mars. »
 Cahier de Mémoire d’Ardèche et Temps Présent n°139, 2018 18
Le palais de Guillaume II : l’Achilleion























































































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