Page 52 - matp
P. 52

 Soldats du 99ème Régiment d’Infanterie
Un entre let dans La Gerbe n°26, de mai 1915, rapporte :
« Louis Pize, du groupe de La Louvesc, blessé puis malade, aujourd’hui en congé de convalescence, a pu passer quelques heures à Viviers. La mine se colore, le corps se remplume, la belle santé revient. Et quelle joie de causer ! Que de choses à se dire ! Notre ami venait de voir à Marseille Charles de L’Hermuzière, sous son costume neuf et son bonnet de police. Il en a crayonné à la hâte un portrait que l’on trouvera dans ce numéro. Nous en avons un autre, sorti de la cuvette du photographe et que nous gardons pour l’almanach, après la guerre ».
Serrons les rangs (La Gerbe novembre 1916) « Mes chers amis,
   J’aurais éprouvé une grande joie à me trouver parmi vous dimanche. Cette joie me sera refusée mais je suis heureux de penser que vous êtes réunis autour de notre si bon père Bonnard, de notre glorieux Maurice de Gailhard Bancel, de notre dévoué vice-président Charles de L’Hermuzière, de mon excellent ami Ruplinger et de nos chers camarades de La Louvesc.
Lorsque tant de nos amis sont tombés, il faut que nous nous comptions, que nous serrions les rangs. Il faut qu’ensemble nous évoquions tout ce qui peut faire revivre le souvenir de nos biens aimés disparus... Il faut que nous priions pour eux. Il faut que nous étudiions le moyen de ne pas laisser, Dieu aidant, leur sacri ce inutile. Il ne servirait à rien de compter uniquement sur la vertu agissante du sacri ce des autres et de se  gurer que la France, qui pleure actuellement toutes ses larmes de sang, sera sauvée sans que vous participiez à son rachat dans la mesure de vos forces et selon les circonstances où vous vous trouvez. Votre rôle, dans l’œuvre du salut de la Patrie, vous le connaissez : votre rôle à vous, chers amis de la Jeunesse Catholique, c’est toujours et toujours davantage “Piété, Etude, Action”...
Vous êtes, pour l’association, ce que les dépôts de l’intérieur sont pour les troupes qui combattent. Vous êtes chargés de combler les vides, de remplacer ceux qui tombent. Vous devez être dignes de vos aînés. Vous êtes l’espoir de la Jeunesse Catholique. Et demain, la fédération du Haut-Vivarais sera ce qu’est chacun de vous en particulier. »
Le 30 juin 1917 il est cité à l’ordre du régiment : « Excellent soldat, d’un moral élevé, plein d’un calme courage, patrouilleur prudent et hardi, s’est distingué plusieurs fois au début de la campagne, a été gravement blessé le 28 août 1914 près de Saint-Dié. Croix de guerre avec étoile de bronze ».
Cahier de Mémoire d’Ardèche et Temps Présent n°139, 2018 50


























































































   50   51   52   53   54