Page 72 - matp
P. 72
OFFRE
(1) Mobilisation (-)
(2) Réquisitions (-)
DEMANDE
(3) Dépenses publiques (+)
venus en grand nombre pendant les mois de juillet, août et septembre, les hôtels Serre et Cheynet ont été complets et les maisons à louer sont fort recherchées. La pension avait été portée de 5 à 6 F. »
Eté 1917 - « Cette année, les touristes sont tout aussi nombreux que les années précédentes, si ce n’est plus ; non seulement les deux hôtels sont au complet, mais toutes les chambres disponibles du village sont occupées, ainsi que les maisons meublées de la campagne (Barjac, La Rouveure, Jafumat, Léculier, Bleizac, etc.). »
Au niveau de l’Etat les dépenses militaires et les al- locations pèsent sur le dé cit du budget. Il est fait ap- pel au sentiment patriotique pour placer les emprunts auprès du public, moyen de nancer le dé cit tout en épongeant les liquidités, facteur d’in ation.
21 octobre 1916 - « Le 2ème emprunt de guerre doit avoir lieu du 6 au 26 octobre. Le 1er en 1915 avait pro- duit 15 milliards ; on craint que le 2ème soit inférieur. Cependant on fait une grande publicité dans les jour- nauxetparaf che;ilyenaàlaportedelamairie, du notaire, de la poste. Pour aider les souscripteurs, les bureaux de poste et les notaires sont autorisés à recevoir les souscriptions. Le receveur de l’Enregis- trement s’est transporté à la Mairie, le dimanche 15 octobre, pour recevoir les souscriptions et la Banque de France de Valence a envoyé deux employés le mardi 17. Pour favoriser les souscriptions, l’Etat paie le trai- tement d’octobre aux fonctionnaires dès le 25 du mois. La poste d’Alboussière a reçu pour 1 000 F de rente. »
Mais l’appel à l’épargne ne suf t pas et l’Etat fait appel à la Banque de France pour nancer son dé cit par la monnaie, ce qu’on quali ait à l’époque de « planche à billets ». On retrouve là l’origine du mot in ation associé au gon ement de la quantité de
Cahier de Mémoire d’Ardèche et Temps Présent n°139, 2018
monnaie qui, s’il n’est pas toujours la cause première de l’augmentation des prix, doit cependant accompagner le processus.
17 juillet 1915 - « En France on a prohibé la sortie de blé, de pommes de terre, de l’or. Les citoyens sont invités à : 1/ Porter l’or qu’ils ont à la Banque de France en échange de papier-monnaie ; 2/ A placer les fonds qu’ils ont disponibles, soit en bons du Trésor, soit en Obligations de la Défense Nationale. » Mesure apparemment anodine, faisant appel à la bonne volonté et au patriotisme des citoyens. Pas de réquisition, comme pour les produits agricoles ! En fait, à partir de la Grande Guerre, l’or va dé nitivement cesser d’être monnaie dans les paiements internes à la nation. En conséquence la contrainte monétaire est relâchée. La seule contrainte qui subsiste pour un pays c’est la contrainte de change. Cette rupture avec l’or que les contemporains pensaient provisoire sera une des conditions du passage au siècle de l’in ation.
21 octobre 1916 - « Depuis quelques jours, sous l’impulsion des Préfets et Sous-préfets, il s’est constitué, dans les cantons, des comités pour la récolte de l’or. Les résultats sont encourageants. A Alboussière la nouvelle receveuse Mlle Souques s’occupe sérieusement de cette question et en peu de temps elle a recueilli pour près de 2 000 F d’or. Elle va faire des visites dans les diverses maisons de la Commune et partout elle insiste pour que ceux qui ont de la monnaie d’or la lui remettent contre des billets de banque. C’est pour le salut de la Patrie. »
8 juin 1917 - « Tout le monde a l’impression que la guerre touche à sa n (épuisement en hommes, en ressources, en nance - on est à 100 milliards) mais cependant rien de certain n’apparaît ; toute l’activité des armées est concentrée sur notre front ou sur le front italien ; partout ailleurs il n’y a absolument rien : en Russie, Roumanie, Caucase, Macédoine, etc. »
Hausse des prix
(6) Dé cit budgétaire (7) Emprunts d’Etat (8) Banque de france
In ation
L’économie de guerre - Le modèle in ationniste
(4) Consommation privée (=) (5) Allocations
70