Page 45 - Neant
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Jul - Mon bijou
                                                             “Y a ce gros boule dans la cuisine
                                                               J’suis sous résine, j’hallucine
        LA MUSIQUE                                         Tous les jours, mes yeux te dessinent
        LA PLUS À                                       J’pense à toi quand j’suis dans ma piscine”

                                                        Voilà qui devrait suffire à vous faire comprendre la misère lyrique de la
                                                        chanson de notre cher Jul. Mais comme si ses textes insensés, basiques
                                                        à mort, composés à moitié de phrases « fourre-tout » que l’on entend dans
                                                        plus la moitié des chansons passant sur NRJ, et qui ne riment même pas
                                                        ne suffisaient pas, il a fallu que le reste de la chanson soit aussi à chier.
                                                        Musicalement, c’est le Neant, et pas dans le bon sens du terme. Il doit y
                                                        avoir trois notes à tout péter dans toute la chanson, le rythme reste le même
                                                        du début à la fin, avec, tenez-vous bien, une structure des plus complexes :
                                                        Couplet-refrain-couplet-refrain-refrain-refrain-refrain. Eh oui, sur 3 minutes
                                                        et 18 secondes de musique, il y a 1 minute et 48 secondes de refrain à la
                                                        fin de la chanson. Ce sans aucune variation, rien, et toujours cette même
                                                        voix autotunée de chanteur sans talent qui vient gentiment vous liquéfier le
                                                        cerveau.  Alors Jul, ce qui va te donner ton bisou ouuuh ouuuuuh, c’est pas
                                                        une femme, c’est le canon de notre flingue. Cordialement, Neant.






                              Radio Zone 26


















                             Il était une fois, perdu dans les hauteurs de la vallée de Joux, un homme qui créa un village. Ce village, il avait
                             besoin d’un nom, mais visiblement, les habitants de cette vallée n’ont pas grand-chose dans la tête, puisqu’ils
                             l’appelèrent simplement Le lieu. Merci les mecs, c’est simple, efficace, et surtout, facile à placer dans une
                             conversation. « Moi, J’habite à Le lieu. ». Ça vous fait tout de suite passer pour un attardé, ou un mec qui a
                             quitté l’école à l’âge de quatre ans. « Quoi ? Tu vois pas où c’est Le Lieu ? C’est simple, c’est entre Le Sentier
                             et Le Pont ! ». On aurait tendance à croire qu’ils se foutent un peu de nous à la vallée de Joux quand même.



                                                                     Imaginez le mélange entre une bouse de vache, une féministe
                                                                     nazie, et Francis Lalanne, eh bien Brice 3, c’est encore pire que
                                                                     ça.  Déjà que Brice de Nice était pas terrible, là, la production
                                                                     nous a sorti une suite réchauffée absolument mauvaise, pas du
                                                                               tout originale, comme on en a l’habitude aujo-
                                                                               urd’hui. Le plus terrible la dedans, c’est peut-être
                                                                               Jean Dujardin, non qu’il soit mauvais, il nous fait
                                                                               de la peine. Après des films cultes comme les
                                                                               deux  OSS  117,  the  Artist,  et  des  apparitions
                                                                               dans des grosses productions hollywoodiennes,
                                                                               l’acteur se rabaisse à jouer dans une comédie
                                                                               française de bas étage. Peut-être n’avait-il sim-
                                                                               plement plus l’argent pour se payer ses cap-
                                                                               sules de café ? Alors ce film, c’est nul, du début
                                                                               à la fin on se fait chier, les blagues sont cul-cul
                                                                               au possible, et ça manque cruellement d’explo-
                                                                               sions et de paires de seins. Nous, en tout cas,
                                                                               on a pas attendu la fin du film pour nous casser.





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