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Quatre fois, quatre !
                                                                                C’est le nombre de paddles et
                                                                                de kayaks que je me suis pris
                                                                                   dans la tête en nageant.



                                                                                d’une  bande  d’ados,  écoutant  un  rap
                                                                                français des plus insupportables, j’ai donc
                                                                                continué mon chemin. Une autre place, là,
                                                                                à côté de la famille qui fait des grillades !
                                                                                J’ai tenu à peine une heure, tant la fumée
                                                                                de leurs merguez, le cri de leurs gosses
                                                                                éduqués aussi mal que leur chien, qui avait
                                                                                une  très  agréable  tendance  à  me  gicler
                                                                                du sable dessus, à me lécher les jambes,
                                                                                et à venir se secouer près de moi après
                                                                                sa baignade ont poussé mes nerfs à bout.
                Dernier recours : La plage !                                     Je  me  levai  donc,  laissant  mes  affaires
                                                                                 sur place, et je décidai d’aller m’acheter
                                                                                 un remontant. Quinze minutes de queue,
                près  avoir  survécu  au  Paléo,  je sortais tout mon matériel : Parasol, chaise   quinze ! Pour qu’un crétin d’étudiant me
                avoir  failli  me  bruler  vif  dans  longue, glacière, bref, la totale. Arrivé à la-  réponde « désolé, je ne sais pas ce que
                un chalet de Salvan, je décidai  dite plage, déjà trempe alors que je n’avais   c’est, et de toute façon, on a plus que des
      Ad’aller faire un tour à la plage  pas mis un pied à l’eau, il fallait maintenant   bières au litchi. » quand je lui demandais
      la plus proche de chez moi, histoire de me  trouver une place pour m’installer. J’avais le   une bière Picon. S’en était assez, je suis
      reposer un peu, et de retrouver des idées  choix : Il y avait un espace suffisant proche   parti  énervé  comme  jamais.  Je  remon-
      normales. Encore une fois, c’était foiré.                                  tais alors à ma voiture, avec une chaise
      À  peine  arrivé,  la  première  galère  com-                              longue détruite par ces sales gosses lors
      mence : Les places de parking. On passe                                    de mon absence, un parasol qui ne faisait
      trente minutes à se faire guider par des in-                               que tomber, et une Ève litchi infecte dans
      capables agents de sécurité à travers tout                                 les mains.
      le village, pour finir par se garer dans un
      terrain vague, à quinze minutes à pied de la                               La seule place
      plage. Soulagé d’avoir enfin pu sortir de ma                             disponible ? À côté
      voiture (La prochaine fois, je prends le vélo !),                           des chiottes !








                                                 L’ultime conseil





                                                Alors, après toutes ces mésaventures, voici mon unique conseil pour vos vacances:
                                                Partez ! Fuyez ce pays du diable, courrez à l’aéroport, prenez la compagnie qui
                                                sous-paye le plus ses employés et entassez-vous dans un charter pour deux heures
                                                de vol (Ou plus encore, le but sera de polluer le plus possible ce monde de merde).
                                                Sur place, trouvez le premier hôtel miteux proche d’une plage, balancez vos valises
                                                sur la première femme de ménage venue, et installez-vous sur la terrasse, là où vous
                                                pourrez enfin siroter tranquillement une bière Picon que vous apportera un Philippin
                                                ne parlant même pas anglais (mais au moins, lui, il sait ce que c’est !) .
                                                Elles sont pas belles, là, les vacances ?
        Le Matin.ch
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