Page 149 - le barrage de la gileppe
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RAEREN, qui relevait du haut-ban de Walhorn et appartenait au duché de Limbourg,
fut autrefois un centre universellement connu pour ses poteries en grès. Cette
industrie fut surtout florissante entre 1560 et 1610. En 1812, vingt fours occupaient
encore cent trente ouvriers. L’industrie périclita par l’épuisement des gisements
argileux. Le château de Raeren, classé, abrite un musée de la poterie locale.
ROBERTVILLE. Nous avons parlé de son barrage. Mentionnons encore son pont de
Haelen, remplaçant le tronçon de route Waimes-Robertville après la construction du
barrage. Construit en 1928, sa hauteur est de 28 mètres, sa portée de 135 mètres en neuf
travées de 15 mètres.
RENASTENE (ou Reinhardstein), ruines de l’ancien château féodal se dressant
au- dessus de la vallée pittoresque de la Warche. Il fut élevé par Renard, fils de Renard de
Waimes, en 1354, et dépendait de l’abbaye de Stavelot- Malmédy.
Depuis 1924, les ruines sont la propriété de l’Etat belge. Le lundi de la Pentecôte ont
lieu les traditionnelles «recherches du Trésor», survivance d’une antique légende : trois
coffres d’argent et d’or sont cachés dans les caves du château mais pour s’en emparer, il
faut en arracher les clefs de la gueule d’un chien noir. Albert Bonjean en a tiré un de ses
contes : Le Revenant de la Warche.
Au-dessus des ruines, visiter la chapelle du Cheneux, à 300 mètres de l’église
d’Ovifat ; lieu célèbre de pèlerinage. Le nom de la chapelle fut mentionné pour la
première fois au début du XVIIe siècle. La chapelle fut restaurée à la fin du XIX siècle.
Voir aussi, aux environs, la chapelle de Walk, dédiée à saint Antoine de Padoue,
construite en 1702, détruite par une bombe volante et reconstruite en 1952.
WAIMES, au centre géographique des cantons. Eglise remarquable, datant de 1554.
FAYMONVILLE, en « Turquie belge ». En 716, au cours de la bataille d’Amblève, les
habitants de Faymonville, raconte-t-on, restèrent passifs. Par dérision, on les appela les
Turcs. Ils se glorifient de ce titre et des fêtes folkloriques s’en inspirent.
ROCHERATH, entre le camp d’Elsenborn et la frontière allemande, à l’altitude moyenne
de 650 mètres. Village le plus haut de Belgique et commune s’étendant sur 5 500
hectares, dont 3 200 de forêts. Curiosités : les églises de Rocherath et de Wirtzfeld
(classées).
AMBLEVE, ancienne villa royale sous les Francs ; vestiges d’une voie et d’un camp
romains.