Page 151 - le barrage de la gileppe
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Les barrages que  nous  allons  cités  ont  ou  vont  servir  d'exemples à nos ancêtres                151
                                        LES BARRAGES

                             Les Barrages ont toujours été employés, même dans la plus haute
                             antiquité, pour retenir les eaux, les emmagasiner, et s’en servir à volonté.
                             Hérodote parle du barrage élevé par les habitants de la Chorasmie, pour
                             retenir les eaux du fleuve. Acès dans un vaste bassin. Les Persans, nous
                             dit Aboulféda, avaient construit un barrage pour amener jusqu’à Tostar,
                             les eaux d’une rivière qui se trouvait en-dessous du niveau de la ville.

             Aristote


                Un barrage qui semblait jadis considérable, et qui n’avait cependant que 36 mètres de
             longueur, 16 mètres de hauteur et 10 mètres d’épaisseur, fut construit près de Çachan
             par Chah-Abbas.
                Une écluse ménagée au pied du barrage permettait d’inonder la ville. Les lacs de la
             forêt de Belgrade sont dus à des barrages.


              Il y a dans l’Asie, dit Hérodote, une plaine
            environnée de toutes parts d’une montagne, et


            la montagne qui environne cette plaine a cinq

               ouvertures; cette plaine appartenait autrefois

            aux Chorasmiens qui étaient dans les

            montagnes, aux Hyrcaniens, aux Parthes, aux

            Sarangéens , aux Thamangéens , mais depuis

            que les Perses ont la puissance souveraine,

            elle appartient au roi.


              Cette montagne, qui environne la plaine de tous côtés, coule un grand fleuve nommé

           Acès. Ce fleuve coulait autrefois par chacune des cinq ouvertures, et arrosait les terres

           des cinq peuples à qui appartenait la plaine : mais depuis qu’ils sont devenus sujets du

           Perse, le roi a fait fermer, par des écluses, les ouvertures de la montagne ; de sorte que

           l’eau ne trouvant plus d’issue, la plaine qui enferme les montagnes devint une mer.


              Hésychius parle d’un fleuve d’Asie, nommé Acis, Axjf ; c’est peut-être le même que
           l’Acès d’Hérodote. Ce pourrait être aussi l’Oxus, dont la  partie  inférieure  arrose  le
           pays des Chorasmien


               D’un barrage à une digue, il n’y a pas loin. Le barrage est une construction élevée
             en travers d un cours d’eau pour en rehausser le niveau.
                Le but peut être multiple. On peut vouloir établir une chute pour en utiliser la pression,
             on peut vouloir augmenter la profondeur de la rivière pour la rendre navigable, ou bien,
             comme c’est le cas pour le barrage de la Gileppe, on peut vouloir emmagasiner l’eau
             pour la conduire, suivant les besoins, dans des canaux, là, où elle doit être consommée.


              La digue, elle, est un mur qu’on élève sur de grandes longueurs de côte, pour garantir

             un pays des inondations, ou sur les rives d une rivière pour garantir les propriétés
             riveraines.
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