Page 155 - le barrage de la gileppe

Les digues hollandaises sont assises sur des terrains solides. On soumet à cet effet le 155
sol à des opérations spéciales. Le mur proprement dit est formé de terre, de sable et
d’argile. La surface est composée de branches de saule. C’est ce qui explique pourquoi la
Hollande consacre des terrains considérables à la plantation de saules. Parfois aussi on
plan te des arbres au-dessus de la digue afin que les racines consolident le mur.

Ile de Walcheren

C’est dans l’île de Walcheren qu’on a dû construire les digues les plus gigantesques.
On évalue à, 75,000 florins, la somme qui est annuellement nécessaire à. l'entretien

d'une seule digue.

Le lecteur ne doit pas être étonné, la Hollande dépense annuellement 15 millions de

francs pour se garantir contre l'inondation. L’Etat possède un corps, d’ingénieurs

spéciaux chargé de surveiller les digues. Celui qui s’est promené au pied d’eau de ces
murs et qui a entendu à plusieurs mètres au-dessus de sa tête le mugissement des
vagues, peut comprendre combien le danger est grand, combien un tel corps d’hommes
spéciaux est nécessaire pour la surveillance des travaux hydrauliques, et combien par

conséquent l’Etat est fondé en demandant d’énormes crédits pour cet objet.

Nous venons de parler des digues de l’île de Walcheren . La plus grande a une
étendue d’une centaine de lieues et son entretien, lorsqu'il n’arrive aucun accident,

coûte 2 millions. On dit en Hollande que leurs frais d’entretien capitalisés et additionnés

aux frais de construction représentent une valeur égale à celles qu’auraient ces digues
si elles étaient en argent massif!