Page 144 - le barrage de la gileppe
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Chaque année, à l’anniversaire de l’accident (celui-ci survint exactement le samedi 4               144
           novembre 1944, à 10 heures du soir) une cérémonie réunit les anciens combattants
           Jalhaytois, leurs camarades de la région verviétoise et un représentant de l’Ambassade
           canadienne à Bruxelles devant le petit monument où des discours sont prononcés et des

           fleurs déposées.
             Après une halte au mémorial, nous nous dirigeons vers la route, que nous traversons
           près   du café Adan. Le chemin passe entre deux prairies et pénètre dans le bois qui
                  re le lac d’un écran vert, bleuté, brunâtre ou paré des couleurs de l’automne au long
           entou

           de l’année. Négligeons les sentiers de droite pour aller tout droit vers le sommet de la

           Roche Picot, un endroit cité dans des actes de vente il y a plusieurs siècles. On jouit d’une
           vue ravissante sur le lac, le barrage et l’Hertogenwald. Les ruisseaux du Jélonru et de
           Hoboster, en se jetant dans le réservoir,, contrarient le courant et strient d’argent le miroir
           glauque des eaux.

             Au bas de la Roche, on a pu voir surgir, au cours des deux assèchements, l’antique

           chemin dont nous parlons plus haut, délimité par des troncs d’arbres noircis. Sur une petite

           esplanade, nous avons découvert des scories et nous avons pu voir un ancien puits
           d’extraction exploité, au milieu du XIXe siècle, par une société minière de Membach.

             Avant l’exhaussement du barrage, on pouvait regagner la route de la Gileppe à la
           troisième borne en suivant un sentier très fréquenté vers 1850. C’était le « Moyenwé » (le
           gué du milieu) menant à la Borchêne. La dernière fois que nous l’avons emprunté, il était
           envahi par la végétation et presque inabordable. Nous ne suivrons plus le Moyenwé,
           vestige enseveli des anciens âges...

             Les barrages de l’est


             Très succinctement, donnons quelques indications sur les barrages que vous irez visiter,

           aux environs de la Gileppe.

             Le Barrage d'Eupen

                                                                       Érigé au confluent de la Vesdre et
                                                                     de la Getz. Contenance : 25 125
                                                                     000 m3.Dessert Eupen, le plateau
                                                                     de Welkenraedt, le pays de Herve
                                                                     et une partie de la région liégeoise,
                                                                     enfin l’agglomération verviétoise
                                                                     pendant les deux assèchements de
                                                                     la Gileppe.

                                                                       Lac de 125 hectares. La
                                                                     construction fut commencée avant
                                                                     la guerre 1940-1945, travaux
                                                                     interrompus pendant celle-ci, repris
                                                                     après la libération, terminés et
                                                                     l’ouvrage inauguré en 1951.

               Le barrage a une hauteur de 63 mètres et 410 mètres de long; épaisseur: 55 mètres
             à la base et 11 mètres au sommet. Station d’épuration des eaux et centrale électrique.
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