Page 143 - le barrage de la gileppe
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L’allée de sapins que nous venons de quitter conduit, à droite, vers le petit barrage de la           143
           Borchêne et celui de la Gileppe. Cette allée était autrefois ornée de magnifiques sapins qui
           en faisaient une voie splendide digne d’un parc national. Bon nombre, hélas, de ces
           géants de la forêt sont tombés sous la morsure des tronçonneuses...

             La même promenade peut se faire au départ de Stembert. Après le terminus des

           autobus Rechain-Stembert, suivre la route de Hèvremont jusqu’à une croix auprès de

           laquelle s’ouvre, à droite, le chemin du cimetière et d’un nouveau quartier stembertois.


           Après avoir dépassé le cimetière, on arrive à une ferme, derrière laquelle s’amorce un

           chemin qui descend vers Halleur.

             Au bas de la ruelle, on suit une petite route montant du hameau de Sècheval (nom d un
           ruisseau qui se jette dans la Vesdre). Nous continuons cette route vers la droite. Nous
           pourrons admirer le romantique val du Cossart, ruisseau qui alimenta longtemps le village

           de Stembert. A gauche, la propriété de Halleur, puis, un peu plus loin, celle de la

           Louveterie, après avoir franchi, sur une large pierre, la source du Cossart. Quelques

           mètres plus loin, des prairies s’étendent, à notre droite.

             Jusqu’à  1950,  un  chemin  banal  et  séculaire  montait  à  travers  bois.  Un  jour,  nous  le
           trouvâmes clôturé par des barbelés. On ne put nous donner de renseignements aux

           administrations communales de Stembert et Limbourg. Aucune protestation n’ayant été

           actée, ce chemin public fut détourné. Mais, à gauche, on suit le lit boueux et caillouteux
           d’un   ru. Au haut de la montée, on aperçoit, derrière un rideau d’arbres, la propriété de la
           Louveterie ; à droite, des prairies où se cache l’étang des Princes.

             Nous arrivons bientôt à la route de Limbourg à Vervîfontaine (l’ancien chemin royal de


           Limbourg à Spa) et nous la descendons, à gauche, pour arriver un peu plus loin à la voie


           empierrée conduisant à la Pieresse.


             De Fouyîr-Jalhay à la Roche Picot

             Répétons-le, on peut arriver à la Gileppe par divers chemins. Cette fois, nous
           descendrons de l’autobus Verviers-Jalhay à l’arrêt de Vervîfontaine, à un croisement de

           routes : l’autobus poursuit la sienne à droite, tandis que perpendiculairement, à notre

           gauche, descend l’ancienne voie royale de Spa à Limbourg, la route de la Louveterie.
           Parallèlement à la route vers Jalhay, enfin, une autre va dans la même direction, mais
           en passant par le hameau de Fouyîr (Fouir, dans la langue du


             C’est cette dernière que nous prendrons. Elle dessert un très vieil îlot de fermes et de

           maisons de campagne. Dans sa partie supérieure, on voit, à gauche, la source du
           Maloupont, un ruisseau accusé d’avoir propagé la fièvre typhoïde à la fin XIX siècle

           dernier.

             Mais avant d’y arriver, après avoir dépassé quelques exploitations agricoles, voici que
           s’ouvre, à gauche, marqué à son angle d’un poteau indicateur, un large chemin de terre
           descendant vers les fonds de Foyeuru et qui nous conduira vers le Tigelot, à l’extrémité
           du bois de la Borchêne vers la route de Jalhay- Gileppe. Ce chemin est antique. Il
           figurait déjà sur la carte de Ferraris, au XVIIIe siècle, croisant la voie primitive de
           Jalhay-Limbourg et descendant vers la Roche Picot, au bas de laquelle on franchissait
           le ruisseau de la Gileppe sur un pont de planches pour emprunter la voie de Néau (le
           sentier d’Eupen) avant la construction du barrage.

             Au bas de notre chemin de terre et passé les quelques fermes de Foyeuru, une ruelle
           monte vers le bois en nous ménageant de belles perspectives sur Jalhay et la Fagne.

             A l’orée du bois, un mémorial a été érigé à la mémoire des aviateurs canadiens dont
           l’appareil, vers la fin de la guerre 1940-1945, fut atteint par la défense antiaérienne
           allemande et tomba en flammes. M. Adan, pépiniériste, dont le café- restaurant s’étend
           au bord de la route de Jalhay, à l’entrée du chemin forestier vers la Roche Picot, fut le
           premier sur les lieux et obtint du propriétaire de la chasse, à l’endroit où nos défenseurs
           canadiens avaient trouvé la mort, une parcelle de terrain où il fit élever ce mémorial.
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