Page 51 - le barrage de la gileppe
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Il fallait donc trouver d’immenses terrains réunissant toutes les conditions de
stabilité, d’incompressibilité et d’imperméabilité.
Il fallait aussi trouver quatre rétrécissements convenables de la vallée, car sans
rétrécissement les quatre barrages auraient eu chacun une longueur impossible et
auraient par conséquent offert moins de solidité. Ces raisons ne sont pas les seules
qui ont décidé les auteurs à ne construire qu'un barrage, il en existe d’autres, mais
nous ne devons pas oublier que nous nous adressons au grand public et non pas
aux ingénieurs.
LE CHOIX DE L'EMPLACEMENT.
La construction d’un barrage unique étant décidée on dut rechercher le meilleur
emplacement. On arrêta d’abord le choix sur la Gileppe, qui est le seul des cours
d’eau, qu’on pouvait barrer, dont les deux versants des collines sont sur le sol belge.
Des études furent faites pour chercher un endroit favorable, il fallait profiter d’un
rétrécissement de la colline pour donner le moins de largeur possible au barrage, il
fallait découvrir un endroit où les roches avaient une direction verticale afin qu’on
puisse y faire entrer les deux bouts de la muraille sans craindre un glissement du
barrage. M. Bidaut constata que l’emplacement où s’élève la digue réunissait ces
diverses conditions.
On fit en même temps des études pour constater le débit de la Gileppe. Le résultat
fut satisfaisant. On constate que par des temps ordinaires la Gileppe permettrait de
renouveler deux fois par an l’eau d’un réservoir cubant 12.000,000 mètres. Ce chiffre
sembla plus que suffisant et les travaux commencèrent par l’ouverture de galeries
dans les montagnes. L’espace de terrain recevant les pluies et les neiges qui
alimentent la Gileppe, comprend plus de 40 millions de mètres carrés, soit 4000
hectares. Ce bassin hydrographique comprend toute l'étendue comprise entre
Béthane, Fouir, Jalhay, la Baraque Michel et Hestreux. Voir carte des environs de la
Gileppe.