Page 56 - MOBILITES MAGAZINE N°60
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 Technologies & innovations
[lointains descendants des pion- niers analogiques comme Aramis, ndlr.], qu’ils soient exclusivement sur rails ou de technique rail-route. Le “train léger” ou “très léger” pro- fite également d’innovations ré- centes dans d’autres domaines. Principalement avec l’emploi de matériaux composites qui permet- tent d’alléger sensiblement les masses des matériels, des techno- logies qui pourraient aussi être adoptées pour la mise en place ou la réfection des voies.
Entre matériels allégés et systèmes dits “très légers“ Cinq matériels et systèmes ont été sélectionnés par cet Appel à Ma- nifestation d’Intérêt.
Le premier est le Train Léger Inno- vant, projet mené par le groupe SNCF(2) avec différents partenaires industriels (CAF, Texelis, Thales, Alstom, etc.), projet qui associe également le « Ferrocampus Nou- velle Aquitaine » de Saintes, en Charente-Maritime. Ce site univer- sitaire régional est destiné à de-
venir le centre d’expérimentation et le laboratoire pour ce train léger et son système ferroviaire. Le TLI, qui pourrait être mis en service commercial d’ici 2028-2029, sem- ble être un possible successeur qui serait en quelque sorte « allégé » des actuels automoteurs de la sé- rie X 73500. Avec, ici, l’objectif d’un coût d’exploitation qui serait réduit de 30 % en comparaison de celui des matériels existants. Cela dit, le TLI appartient très clairement à la famille des matériels ferroviaires
   FLEXY LA DRÔLE DE NAVETTE RAIL-ROUTE SNCF
Un « zinzin » ou une réelle innovation ? En tous cas, un objet étonnant de la taille d’un gros monospace de neuf places assises et qui serait apte à rouler à la fois sur rail et sur route, la navette ultra légère autonome Flexy proposée par la SNCF en partenariat avec Colas Rail et Michelin qui a conçu la roue hybride rail-route. Ce véhicule, qui serait expérimenté en région en 2024*, est a priori destiné à la relance de petites lignes ou celle d’antennes ferroviaires fermées au trafic, dont la longueur varierait entre 10 et 30 kilomètres et qui offriraient un potentiel de trafic trop faible pour justifier une desserte « purement » ferroviaire. Selon la SNCF, « cette approche rail-route permettra à Flexy d’assurer une desserte particulièrement fine des zones d’habitation et villages situés dans un voisinage proche de la ligne ferroviaire en quittant la voie ferrée pour emprunter la route, lors de tournées où sont pris en charge les voyageurs ».
Cette solution résolument hors normes (ferroviaires) s’inscrit cependant, selon la SNCF, dans la démarche que l’opérateur ferroviaire historique a mise en avant dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’Intérêt. « Pour offrir une véritable alternative à l’automobile dans les zones peu denses (avec une série de projets- clés) dont les finalités sont complémentaires ».
D’abord, « proposer une nouvelle approche du train classique afin de redynamiser les petites lignes en offrant plus de services à coûts maîtrisés. (Ensuite), inventer de nouvelles solutions de mobilité sur rail, différentes du train classique, pour faire vivre les lignes les moins exploitées et à faible potentiel.
Enfin, construire un système de transport collectif autonome sur des emprises ferroviaires reconverties en plateformes routières Et développer de nouveaux concepts de mobilité collective et partagée en zone rurale, connectés au train ».
*Le système est actuellement testé en partenariat avec Stellantis (ex-PSA) sur une section d’une longueur de 0,5 km de l’ancienne ligne Nantes-Segré qui sera à terme portée à deux kilomètres. Ces tests de sécurité et de performances concernent
la localisation permanente, les traversées piétonnes, le franchissement d’intersections routières et des croisements de véhicules à
50 km/h...
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