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  lignes qui passent sous leur égide (voir encadré). Ce qui, de toutes façons devrait modifier significa- tivement et rapidement le paysage ferroviaire régional.
Aussi, la séance plénière de clôture le 29 septembre voulait faire le point sur l’état de l’ouverture à la concurrence, alors qu’en dépit d’un moment de ralentissement lié à la pandémie, de nombreuses ré- gions préparent leurs appels d’of- fres pour leurs services TER. Etat d’avancement des opérations, conditions d’une « saine compéti- tion » et attentes des voyageurs ont structuré un débat qui a réuni Christophe Fanichet (PDG de SNCF Voyageurs), Édouard Hénaut (DG France de Transdev), Claude Fau- cher (DG de l’Union des Transports Publics), Jean-Pierre Serrus (vice- Président Transports de Sud-PACA), Marc Papinutti (DG de la Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer au ministère de l’Écologie et des Transports), Matthieu Chabanel (DG-délégué Projets, Maintenance et Exploitation chez SNCF Réseau) et Raphaël Doutrebente (DG de Regioneo). Alors qu’en Sud-PACA, un tiers de l’offre TER sera ouvert à la concur- rence, les premières propositions ont d’ores et déjà été reçues. Dont celle de Transdev, expliquera Édouard Hénaut en rappelant l’ex- périence ferroviaire du groupe.
« Notre objectif est, à coûts cons- tants, de doubler la fréquence d’offre sur Marseille-Toulon-Nice, en passant à 14 allers-retours/jour, alors que sur l’ensemble des lots mis en concurrence, il s’agira globalement de passer de 69 à 120 trains/jour », explique Pierre Serrus.
Si les données sont transmissibles, le savoir- faire ne l’est pas
Marc Papinutti évoque d’autres enjeux, ceux du marché des Trains
Nous capitalisons sur les deux grands contrats-cadres (des matériels régionaux àunoudeux niveaux, ndlr.) qui avaient été signés à l’origine par Alstom pour
le Regiolis et par Bombardier pour le Regio2N. Des contrats qui continuent de structurer le marché des trains régionaux en France et qui s’étoffent de l’ouverture progressive
de tranches conditionnelles, région par région.
Olivier Delecroix, directeur des Ventes France d’Alstom
d’Équilibre du Territoire qui est également ouvert. D’abord avec les négociations en cours pour les trains de nuit, ce qui lui permet -
en passant - de noter le succès
déjà marquant de la relance du Paris-Nice avec ses 90 000 voya- geurs totalisés depuis sa réouver-
ture. Ensuite, il annonce que pour Nantes-Bordeaux, après un Appel
à Manifestation d’Intérêt jugé infructueux en 2020, divers opé- rateurs sont cette fois aujourd’hui
sur les rangs. Depuis une filiale de
la RENFE jusqu’à Railcoop (qui vient
de recevoir son certificat d’exploi-
tant ferroviaire, ndlr.) en passant
par deux nouveaux venus, Le Train
et Midnight France. Pour tous, les questions qui sont actuellement
en débat concernent aussi bien
« la recherche des sillons que celle
des ateliers de maintenance ».
Plus au nord du pays et du réseau, dans les Hauts-de-France et dans
le Grand Est, Raphaël Doutrebente cible pour Regioneo une série de lignes avec l‘objectif d’y associer l’exploitation et la maintenance (voir encadré). u
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