Page 59 - MOBILITES MAGAZINE n°55
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 les voies de covoiturage
 ways et les bus. Notre réseau franchit le périphérique et tourne à près de 90 % de sa fréquentation d’avant crise sanitaire, du moins en semaine, ce qui n’est pas mal ». Malgré tout, les pourcentages man- quants roulent dans les bouchons qui se sont aggravés depuis la rentrée. A la mi-novembre, il fallait 48minutes*, en moyenne, pour rejoindre le centre de Nantes le mardi matin d’une commune de sa banlieue. Dont 37 (plus de la moitié !) à cause des embouteil- lages. Il y a deux ans, c’était moins.
Des opérations simples
sur le périphérique
Le contrat signé avec l’Etat -
Schéma directeur d’agglomération de gestion de trafic - vise donc avant tout à fluidifier le périphé- rique. Onze chantiers, quatre ans de travaux pour 21 millions d’euros dont la moitié à la charge de l’Etat. Elargissements, sorties plus rapides, d’installation de feux de régulation pour limiter les entrées. « Des améliorations d’infrastructures re- lativement simples à points de congestion choisis avec les col- lectivités territoriales, explique Ka- tell Kerdudo, cheffe du service mobilité et trafics de la Direction interrégionale des routes de l’Ouest (DIRO), au ministère de la transition écologique. Sujet adjacent : rendre plus lisible les déplacements par d’autres moyens, panneaux de si- gnalisation des P+R, par exemple, qui renvoient vers les transports publics. L’information sur les dé- placements sera unifiée pour être reprise de façon cohérente sur les outils numériques, Bison fûté pour Etat, “Nantes dans ma poche” pour
* Baromètre
de mobilité
« Post-Covid-
19 » de l’Agence d’Urbanisme
de la Région Nantaise.
la métropole, et sur les panneaux d’information variable. Enfin la so- lution des voies dédiées à d’autres modes de déplacement est tes- tée ».
Les embouteillages augmentent plus vite
que la population
Simon Citeau, adjoint aux dépla- cements doux à Nantes, salue cette nouveauté des services de la route de l’Etat « d’œuvrer pour l’intermodalité. Nous avons, face à l’afflux de population, estimé à 0,8 % par an d’ici 2030 pour at- teindre 680 000 habitants, ex- plique-t-il. Les trajets automobiles augmentent plus vite 1,5 % par an. Nous l’avons vu dans la dernière enquête-ménages, les comporte- ments vertueux sont en place. La
marche, le vélo, le covoiturage, l’emploi des transports publics se développent. Mais ils ont besoin d’un coup d’accélérateur ».
Les embouteillages sévissant sur- tout au Sud, une voie dédiée au transport public est en chantier depuis quelques mois par l’auto- route A 83 (2 x 2 voies) en prove- nance de Bordeaux. Quatre kilo- mètres sur la bande d’arrêt d’ur- gence aménagés par les services de l’Etat jusqu’à l’échangeur avec le périphérique. La métropole pour- suivra le travail sur 2 km jusqu’à un début de ligne de bus en pleine ville. Katell Kerdudo décrit le chan- tier en cours : « Nous solidifions la bande d’arrêt d’urgence qui n’était pas faite pour supporter une cir- culation de cars. Nous avons déjà creusé et ajouté les sous-couches.
 « Ecrire au ministre pour
débloquer les accords
techniques de l’Etat sur la
voie de covoiturage ».
Bertrand Affilé, vice-président de Nantes Métropole, en charge des transports et des déplacements.
« Déjà en place, les comportements vertueux n’ont besoin que d’un coup d’accélérateur ».
Simon Citeau, adjoint aux déplacements doux à Nantes
  MOBILITÉS MAGAZINE 55 - JANVIER 2022 - 59
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© THIERRY MEZERETTE/NANTES MÉTROPOLE
© JEAN FÉLIX FAYOLLE/NANTES MÉTROPOLE







































































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