Page 36 - MOBILITES MAGAZINE N°9
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Technologies & innovations
zones polluées, en agglomérations, lorsqu'il y a des pics en cours ou prévus. Dans les transports, cela se traduit par des réductions de vitesses puis, on peut interdire un certain nombre de circulations. Un deuxième outil à destination des collectivités est la Zone de Circu- lation restreinte, celle de Paris est la plus connue, mais ce n'est pas la seule. Cela permet d'interdire la circulation de véhicules de classes les plus anciennes. Dans le cas de Paris, cela progresse dans le temps : aujourd'hui ce sont les 5. Dans deux ans ce seront les Crit'Air 4. Ce n'est pas le préfet mais la col- lectivité qui fixe les règles. Paris interdit un certain nombre de bus et cars, mais on pourrait com- prendre que, comme ils sont plus efficaces, ils ne soient pas interdits en premier.
C'est un choix de la collectivité. Idem, le Préfet ne doit pas appliquer un texte national (... ). L'activation se fait sur des critères objectifs, mais ce n'est pas totalement presse- bouton, puisqu'un comité se réunit autour du préfet avec des élus et des experts. Cela ne nous choquerait pas, vu l'intérêt des transports en commun pour réduire les émissions
polluantes que cela soit moins sé- vère pour les bus que pour les voi- tures. Les interdictions sont pro- gressives et les bus se renouvellent. A un moment, si dans quelques années, des collectivités ont des parcs Crit'Air 5 dans une zone pol- luée, il y aura quand même un problème... mais cela n'arrivera pas.
: quid des véhicules hybrides dans le
texte ?
L.M. : ce qui compte, c'est qu'il puisse traverser le périmètre de classe 1 en mode autonome.
: mais aujourd'hui il n'y a pas d'offre sur le
marché ! Paradoxalement dans la définition du texte, c'est comme si on incluait dans les véhicules hybrides les véhicules bi-mode. Des véhicules qui ont existé par le passé chez Heuliez Bus et Renault V.I...
L.M. : après, un bi-mode ce n'est pas gratuit. Je ne suis pas sûr que ce soit très [silence] (...) L'offre va peut-être venir (...) Pour nous ce qui compte, c'est le résultat. Il y a l'offre du jour et il y a ce qui arrive.
A un moment, si dans quelques années, des collectivités ont des parcs Crit'Air 5 dans une zone polluée, il y aura quand même un problème... mais cela n'arrivera pas.
Nous pouvons imaginer qu'après, les préfets puissent augmenter la zone cœur.
La loi a été votée en août 2015 et déposée à l'été 2014 au parlement. Il y a eu un long processus. Les amendement sur les bus et car à faibles émissions datent de mai 2015. Quand on a abordé le décret, on l'a passé en Commission Na- tionale d'Examen des Normes à l'été 2016 puis au Conseil d'Etat. Pendant cette année de discus- sions, nous avons vu que cela évoluait. Les gens se rendaient compte que c'était de moins en moins impossible. Cela a l'intérêt de donner un cap. vous savez qu'aujourd'hui en France il y a un marché. Soit vous y êtes, soit vous n’y êtes pas. Nous avions un enjeu pour tout le monde de donner un décret assez vite. Nous ne pouvions pas attendre 2019 que tout soit préparé pour les vagues d'appels d'offres et les infrastrctures de ra- vitaillement des véhicules gaz ou électriques.
: quid de la clause de revoyure ? Se fera-t-elle
au ministère ou en préfectures ?
L.M. : non, l'idée est de faire le
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36 - MOBILITÉS MAGAZINE 09 - NovEMbrE 2017
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