Page 31 - MOBILITES MAGAZINE N°11
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                 analyse / Réseau ferré t
 l’ile-de-France, laboratoire grandeur nature de la “robustesse” du réseau
Le stif (syndicat des transports d’ile-de-France) devenu désormais « ile-de-France Mobilités » publie chaque année un indice de l’évolution de la ponctualité des lignes du RER (RatP et snCF) comme de celles du « transilien » snCF qui irriguent la région(1). Les résultats de 2016 sont significatifs et à plus d’un titre.
 Ces résultats illustrent assez fidèlement les probléma- tiques respectives des lignes
telles qu’on les aurait passées au crible de cette « robustesse » au- jourd’hui tant recherchée. D’autant qu’on se trouve ici dans une sorte de laboratoire quasiment paroxystique des contraintes fer- roviaires les plus difficiles qui soient. avec des trafics en hausse de plus de 30% en quinze ans et qui repré- sentent le tiers de ceux de l’ensemble du réseau ferré national, mais qui se trouvent concentrés sur moins de 5% de sa longueur totale !
On comprend que dans ces condi- tions, alors que le trafic continue à augmenter de près de 4% par an, le défi de la « robustesse » qui consiste à assurer en même temps
le débit (capacité du réseau) et la performance (« faire l’heure ») soit bien plus difficile à relever en ile-de-France que partout ailleurs. Même si certains grands nœuds ferroviaires principalement ceux de Lyon et de Marseille (voir Mo- bilités magazine n° 8-octobre 2017) doivent aussi surmonter d’impor- tants problèmes de capacité et de fiabilité... et donc de « robus- tesse » !
Dans ce contexte, l’audition des représentants de la raTP et de la SnCF, qui a été officiellement pré- sentée le 15 novembre dernier au siège d’ile-de-France Mobilités, a mis particulièrement en valeur de réelles différences de situations entre les lignes qui s’améliorent et celles dont la régularité reste
N
Une rame Francilien à Epinay: le renouvellement des matériels outil de robustesse.
encore très insuffisante, voire conti- nue à se dégrader.
Tout n’est pas morose...
Du côté des « embellies », les ex- ploitants mettent en avant les amé- liorations concrètement consta- tées sur les lignes J(5), K (Paris- nord-Crépy-en-valois), L (Paris Saint-Lazare-Saint-Cloud-ver- sailles/Saint-nom-la-Bretèche) et U (La Défense-versailles Chan- tiers-La verrière) du « Transilien » grâce à l’arrivée progressive des rames Francilien, et en raison de la mise en œuvre des nouvelles grilles de desserte de ces lignes à l’entrée en vigueur des horaires 2015-2016.
en même temps, les lignes P (Paris est-Meaux-La Ferté-Milon/Châ- u
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