Page 15 - MOBILITES MAGAZINE N°50
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  Politiques & institutions
 Ville (1922), Limoges-Bénédictins (1928) et Rouen Rive-Droite(5) avec leurs symboliques tours-phares. Metz-Ville (1908), témoignage étonnant du style néo-roman rhénan de l’Alsace-Moselle an- nexée après 1871 caractérisée aussi par une monumentale tour d’hor- loge. Montpellier (1844), la plus ancienne avec sa colonnade so- lennelle en façade. Strasbourg- Ville (1883) dont la façade néo- Renaissance aujourd’hui sous coque de verre est construite en grès rose des Vosges comme la cathé- drale. Toulouse-Matabiau (1905) avec son ordonnance néo-clas- sique, Tours-Ville à la façade or- ganisée autour de petites tours(6) et Tourcoing (1905). Cette dernière est caractérisée, comme celle de Roubaix (non classée) et celle d’Amiens d’avant-guerre, par un
A gauche : La façade de la gare de Tours. La statuaire et l’horloge monumentale (nov 2019).
A droite : La gare d’Amiens. La façade sur le parvis (juin 2018).
pignon de verre en façade qui éclaire le hall. Et si l’historique gare de Lyon-Perrache, dont la façade d’origine (1857) intacte mais cachée depuis 1976 par le Centre d’échanges de style « brutaliste », est absente du classement, celle de Lyon-Brotteaux (1908) y figure. Quoique fermée au trafic depuis la création de la gare proche de Lyon-Part-Dieu.
D’autres gares-monuments de construction plus récente se trou- vent également sur la liste. Belfort (1934), un bâtiment en briques décoratives avec un beffroi-hor- loge, Amiens, œuvre majeure de Gustave Perret (1958) avec sa tour gratte-ciel et Versailles-Chantiers (1932) dont la façade propose une version moderniste et épurée du classicisme à la française inspirée du Grand Trianon !
Un véritable catalogue
de styles sur tout le réseau Les gares classées de villes moyennes et de petites villes re- flètent également la même variété des époques et des styles, et sont parfois elles aussi l’image d’un passé ferroviaire particulier, comme dans le cas des gares de villes d’eaux ou de stations balnéaires. Avec une sobre colonnade en façade et un mobilier Art Déco luxueux, à Vittel, une gare fut re- bâtie en 1926 pour les curistes ainsi que celle de Contrexéville marquée par son curieux toit en pointe, reconstruite pour les mêmes raisons thermales en 1933, par Max Sainsaulieu, l’un des architectes-restaurateurs de la cathédrale de Reims après 1918. Un pignon vitré en façade avec une ouverture en forme de coquille
MOBILITÉS MAGAZINE 50 - JUILLET/AOÛT 2021 - 15
    © ALVINI IOANNIDOU/AREP
© CLAUDE LEBRETON
























































































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