Page 38 - MOBILITES MAGAZINE N°48
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 Les Cahiers Pratiques
Cette première année doit également être l’occasion d’accéder à des formations comme la gestion des conflits, la conduite rationnelle, l’assimilation des règles de vie de l’entreprise et des règlementa- tions des autorités organisatrices ou toute autre formation spéci- fique liée au poste occupé.
Chaque salarié se verra ainsi attribuer une prime de professionna- lisation dans les conditions suivantes :
• sous réserve du suivi effectif des formations convenues et d’une notation sur les critères suivants : absentéisme, accidentologie, qualité/sécurité.
S’agissant des formations des conducteurs, 3 formations sont iden- tifiées :
• conduite professionnelle et rationnelle ;
• gestion des conflits ;
• formation aux obligations légales, contractuelles et commerciales de l’entreprise.
Les conducteurs devront pouvoir suivre les 3 formations soit au tra- vers de leur titre professionnel, soit au cours de leur carrière dans l’entreprise ».
Dans la continuité, les opérateurs susvisés ont poursuivi cette dé- marche d’amélioration de leur performance humaine et sociétale en mettant en place des actions de formation relatives à la prévention routière, au harcèlement, à la laïcité et aux addictions.
2. AUNIVEAUD’UNEBRANCHE
Si la GPEC relève directement des entreprises, les branches profes- sionnelles jouent également un rôle essentiel. En effet, la mission de la FNTV 06 relevée précédemment a consisté à créer les condi- tions pour accompagner et favoriser la mise en œuvre de la dé- marche GPEC au sein des entreprises de transport de voyageurs et principalement des TPE/PME.
L’article L 2241-12 du code du travail prévoit que les organisations liées par une convention de branche ou, à défaut, par des accords professionnels, se réunissent au moins une fois tous les 3 ans, pour négocier notamment sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
Toutefois, les partenaires sociaux peuvent, par un accord global amé- nageant la mise en œuvre de cette négociation, décider d’une pério- dicité pouvant aller jusqu’à quatre ans.
Le rôle des branches a par ailleurs été précisé par l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 14 novembre 2008 dédié à la GPEC. Elles sont notamment responsables de la diffusion d’information, de la mise à disposition d’outils et de moyens de suivi et d’évaluation des actions mises en œuvre au niveau de la branche. LaGPECdebrancheapourobjectifs :
• d’apporter des informations sur les tendances d’évolution de l’en- vironnement économique, démographique, réglementaire et tech- nologique dans le secteur d’activité qui les concerne ;
• de produire un diagnostic des besoins en qualifications et en compétences ;
• de partager des outils et des méthodes adaptées aux caractéristiques des entreprises ;
• de mettre en place un suivi et une évaluation des actions mises en œuvre à l’échelle de la branche ;
• et enfin de faciliter la capitalisation et la diffusion des bonnes pra- tiques au sein des entreprises de la branche.
La GPEC doit permettre de concilier les besoins de performance des entreprises, les aspirations des salariés et la sécurisation de l’em- ploi.
La négociation sur la GPEC se déroule avec l’appui des observatoires de branche. L’intervention de l’État peut également permettre de nourrir le contenu de ces accords ; il dispose d’outils d’intervention (EDEC en particulier) pour porter les démarches de GPEC en lien avec les branches.
3. GPEC AU NIVEAU D’UN TERRITOIRE
L’ANI du 14 novembre 2008 présente le territoire comme un échelon adapté à la définition et à la mise en cohérence de stratégies pour l’emploi et les compétences.
La GPEC territoriale s’entend comme une démarche visant la mise en œuvre d’un plan de développement en faveur de l’emploi et des com- pétences dans les territoires à partir d’une stratégie partagée et d’an- ticipation.
Là où la GPEC d’entreprise est essentiellement un outil d’anticipation au service des entreprises, la GPEC territoriale est un outil partagé, au service de tout le territoire.
Elle s’inscrit dans le cadre des politiques nationales pour l’emploi et la sécurisation des parcours professionnels.
Intérêts de la GPEC territoriale ?
- Pour les entreprises : identifier les écarts entre ressources disponibles
sur un territoire et besoins RH à venir au regard des évolutions éco-
nomiques.
- Pour les territoires : anticiper les mutations économiques et les
évolutions de l’emploi sur un espace déterminé et au regard des
réactions des entreprises.
- Pour les individus : renforcer la sécurisation de leur parcours profes-
sionnel en adaptant leurs formations aux besoins des entreprises.
Transitions collectives :
Le nouveau parcours de formation pour anticiper et accompagner la reconversion de vos salariés. Depuis le 1er février 2021, Transitions collectives permet d’anticiper les mutations économiques d’un sec- teur et d’accompagner les salariés volontaires à se reconvertir de manière sécurisée, sereine et préparée. Tout en conservant leur rémunération et leur contrat de travail, les salariés bénéficient d’une formation financée par l’État, dans le but d’accéder à un métier por- teur* dans le même bassin de vie.
m Qui est concerné ?
Votre entreprise fait face à des mutations sectorielles ou à une baisse d’activité durable. Vous avez besoin d’anticiper sur l’avenir pour rester compétitif et vous souhaitez accompagner sereinement plusieurs salariés dont les métiers sont impactés par ces transfor- mations.
Par ailleurs votre entreprise a des besoins de recrutement sur des métiers porteurs (transition écologique, numérique, santé, soins, ... ).
   38 - MOBILITÉS MAGAZINE 02 - FÉVRIER 2017























































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